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Le Zimbabwe achève l’évaluation de son système phytosanitaire national et commence à élaborer une stratégie pour améliorer la santé des végétaux

Posted on lun, 19 Fév 2024, 08:50

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© FAO/Donald Chidoori

Harare, 16 février 2024 – L’Institut des services de quarantaine végétale (PQSI) du Zimbabwe et d’autres parties prenantes nationales, notamment le Ministère de l’agriculture, des organisations paysannes et des représentants de l’administration douanière, ont commencé à élaborer une stratégie nationale de renforcement des capacités phytosanitaires pour aider le PQSI à améliorer les systèmes phytosanitaires nationaux au cours des cinq à 10 prochaines années. L’élaboration d’une stratégie phytosanitaire nationale et l’adoption de lois en la matière figurent parmi les principales recommandations formulées lors d’un atelier qui s’est tenu du 12 au 16 février 2024 à l’hôtel Rainbow Towers à Harare. Cet atelier avait été organisé pour clôturer un projet qui a permis au PQSI d’effectuer une évaluation approfondie du système phytosanitaire zimbabwéen.

Intitulé «Renforcer les capacités et la gouvernance dans le domaine du contrôle des aliments et le domaine phytosanitaire», le projet a été mis en œuvre par le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) afin d’aider les organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) à réaliser une évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) en vue d’améliorer les capacités techniques, la gouvernance et la planification stratégique en matière de sécurité sanitaire des aliments et de santé des végétaux. Financé par l’Union européenne, le projet a aidé jusqu’à présent neuf pays africains à mener des ECP et à améliorer le respect de leurs obligations internationales en matière de protection des ressources végétales contre les organismes nuisibles. Les pays ont également reçu une aide pour élaborer des plans stratégiques destinés à renforcer les systèmes de réglementation du commerce phytosanitaire ainsi que leurs réseaux phytosanitaires nationaux.

L’ECP aura duré au total 11 mois et le Zimbabwe en a validé les résultats lors de l’atelier de février. Il s’agissait du dernier de trois ateliers – les deux premiers ayant eu lieu en mai et juin 2023 – au cours desquels les parties prenantes nationales, y compris des hauts fonctionnaires, ont examiné les résultats. Elles ont également discuté des éléments clés du plan stratégique. «Le but de l’ECP était de recenser et de corriger les faiblesses de notre système phytosanitaire», a déclaré M. Nhamo Mudada, coordonnateur national de l’ECP au Ministère zimbabwéen des terres, de l’agriculture, de la pêche, de l’eau et du développement rural.

«Les principales lacunes à combler au niveau de l’ONPV portent sur la structure. Pour que l’ONPV puisse soutenir les exportations, elle doit renforcer le système phytosanitaire. L’ONPV doit disposer d’une structure conforme aux lois internationales. Cette structure est essentielle au bon fonctionnement de l’ONPV», a-t-il ajouté.

Un nouveau plan

La nouvelle stratégie phytosanitaire nationale permettra de combler les lacunes et de déterminer les besoins du pays en matière de renforcement des capacités. Le PQSI, qui est l’ONPV du Zimbabwe, passera en revue sa structure organisationnelle afin de garantir une dotation en personnel adéquate et suffisante. L’ONPV prévoit également d’ouvrir des laboratoires, d’acquérir du matériel et de proposer davantage d’opportunités de formation à son personnel. L’ONPV peut également utiliser les résultats de l’ECP pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des éléments du plan stratégique phytosanitaire.

«Je félicite le Zimbabwe d’avoir mené à bien son ECP et d’avoir agi rapidement pour élaborer un plan visant à améliorer ses systèmes phytosanitaires nationaux», a déclaré le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy. «Évaluer la capacité phytosanitaire est essentiel pour que les pays puissent adopter et mettre en œuvre les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP), qui constituent la base de la protection de la production agricole et des ressources naturelles contre les organismes nuisibles aux végétaux et favorisent l’innocuité du commerce de végétaux et produits végétaux», a-t-il ajouté.

À propos de l’ECP et du projet du COMESA

L’ECP est un cadre en ligne à étapes multiples que les pays utilisent pour évaluer l’adéquation de leurs systèmes et capacités phytosanitaires nationaux, notamment en termes de laboratoires, de centres de quarantaine et de systèmes de stockage de données, afin de satisfaire aux exigences phytosanitaires mondiales. Lors d’une ECP, l’ONPV dirige l’ensemble du processus, avec le soutien de facilitateurs de l’évaluation des capacités phytosanitaires certifiés par la CIPV. Cela garantit que les résultats et les recommandations de l’ECP sont adaptés à chaque pays et à son projet d’amélioration de la capacité phytosanitaire au niveau national.

Le projet du COMESA, cosigné par le gouvernement du Zimbabwe, fait partie du Cadre politique sanitaire et phytosanitaire (SPS) pour l’Afrique, élaboré par l’Union africaine (UA). Ce cadre vise à stimuler le commerce entre les États membres de l’UA et est mis en œuvre en étroite collaboration avec le Département de l’économie rurale et de l’agriculture de la Commission de l’Union africaine.

À propos de la CIPV

La CIPV est un traité international ratifié par 185 parties contractantes – 184 pays et l’Union européenne –, qui vise à protéger les ressources végétales mondiales contre l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles et à promouvoir l’innocuité du commerce. Les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP), élaborées sous les auspices de la CIPV, aident les pays à mettre en œuvre les normes phytosanitaires nationales et les exigences en matière d’importation. Hébergée par la FAO, la CIPV est la seule entité mondiale habilitée à établir des normes dans le domaine phytosanitaire.

À propos de la FAO

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est l’agence spécialisée des Nations Unies qui mène les efforts internationaux vers l’élimination de la faim. Son objectif est d’atteindre la sécurité alimentaire pour tous et d’assurer un accès régulier et suffisant à une nourriture de qualité permettant à tous de mener une vie saine et active. La FAO s’emploie à transformer les systèmes agroalimentaires en promouvant une production et une consommation durables, notamment en protégeant les végétaux afin d’assurer la sécurité alimentaire mondiale. Avec 195 membres – 194 pays et l’Union européenne – la FAO est présente dans 130 pays à travers le monde.

Contact médias:

Donald Chidoori
Chargé de communication et spécialiste multimédia
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
Courriel: [email protected]

Mutya Frio
Chargée de communication
Secrétariat de la CIPV
Courriel: [email protected]

Anita Tibasaaga
Writer and Communication Specialist
Secrétariat de la CIPV
Courriel: [email protected]

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