Posted on jeu, 21 Mar 2024, 13:57
© FAO/Anita Tibasaaga
M. Vangelis Peter Haritatos (à gauche), Vice-Ministre des terres, de l’agriculture, de la pêche et du développement rural du Zimbabwe, reçoit des documents sur le PPA de la part de M. Osama El-Lissy (à droite), Secrétaire de la CIPV.
Harare, 14 mars 2024 – Le Ministère des terres, de l’agriculture, de la pêche et du développement rural de la République du Zimbabwe s’est engagé à soutenir la mise en œuvre du Programme phytosanitaire pour l’Afrique (PPA) dans le pays.
Le PPA est une initiative mise en place par la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), qui vise à renforcer les capacités techniques du personnel phytosanitaire dans les 54 pays d’Afrique en fournissant aux organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) des approches scientifiques, des technologies de pointe et des outils pour surveiller, prévenir, détecter et gérer les principaux organismes nuisibles et maladies des végétaux qui constituent une menace pour la sécurité alimentaire, l’environnement et la croissance économique. En renforçant les capacités phytosanitaires du continent, le PPA aidera les pays africains à mettre en œuvre les normes phytosanitaires internationales, à éliminer la faim et à réduire la pauvreté en augmentant la croissance économique grâce à la production agricole, à la productivité et au commerce.
S’exprimant lors d’une réunion de haut niveau avec une délégation du Secrétariat de la CIPV pour discuter de l’état d’avancement de la mise en œuvre du programme, le Vice-Ministre des terres, de l’agriculture, de la pêche et du développement rural, M. Vangelis Peter Haritatos, a indiqué que malgré les défis auxquels le pays est confronté en matière d’agriculture, le Zimbabwe peut se targuer de disposer d’un grand nombre d’experts techniques dans les domaines phytosanitaire et agricole, capables d’utiliser les approches scientifiques et les technologies modernes présentées dans le PPA pour lutter contre les organismes nuisibles et réduire leur impact sur la sécurité alimentaire et la sécurité des moyens d’existence.
«Merci à la CIPV d’avoir amené ce programme au Zimbabwe. Les organismes nuisibles et les maladies entraînent des pertes considérables pour nos produits agricoles et menacent sérieusement notre capacité à tirer parti de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)», a déclaré M. Hariratos.
Le Vice-Ministre a souligné l’importance et l’urgence de moderniser la surveillance [des organismes nuisibles] dans le pays et d’utiliser la technologie pour collecter les données sur le terrain. Cela permet en effet de réduire la perte d’efficacité due à la double manipulation et de limiter le gaspillage de ressources et de temps lié à l’utilisation des formulaires papier.
«Le capital humain a toujours été notre force et certains pays voisins ont invité des experts du Zimbabwe à dispenser des formations dans leur pays», a-t-il ajouté.
M. Hariratos a également félicité l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour son partenariat solide et a salué la CIPV pour l’élaboration et la promotion des normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP), que le pays suit strictement afin de protéger sa «biosécurité, la sécurité sanitaire des aliments, les chaînes de valeur de l’agriculture et le commerce».
Au cours de la réunion, le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy, a exposé les principes et la vision du PPA, qui s’inscrit dans le cadre du programme phytosanitaire mondial de la CIPV. Il a indiqué que dans le contexte des changements climatiques, les organismes nuisibles s’adaptent à l’évolution des conditions environnementales et causent des dégâts considérables aux cultures, ce qui aggrave la situation de la faim dans le monde. Chaque année, les organismes nuisibles détruisent entre 20 et 40 pour cent des récoltes à travers le monde, entraînant des pertes économiques de l’ordre de 220 milliards d’USD.
«Je suis heureux d’apprendre que le Zimbabwe dispose du personnel technique nécessaire pour soutenir la mise en œuvre du PPA. Le Secrétariat de la CIPV est convaincu que ce programme aidera le Zimbabwe et les dix autres pays participant à la phase pilote à lutter de façon décisive contre les organismes nuisibles», a déclaré M. El-Lissy.
«La CIPV fournira les données scientifiques, les technologies et le matériel de terrain, comme les pièges et les appâts, pour assurer un suivi régulier, une saisie précise des données et des informations fiables afin de faciliter une prise de décision rapide et judicieuse sur la lutte contre les organismes nuisibles avant que ceux-ci ne causent des dommages économiques», a-t-il ajouté.
Ont également participé à la réunion des fonctionnaires de la représentation de la FAO au Zimbabwe et de l’Institut des services de quarantaine végétale (PQSI) du Zimbabwe.
© FAO/Anita Tibasaaga
La sécurité alimentaire d’abord
Assurer la sécurité alimentaire, améliorer l’autosuffisance alimentaire et maintenir le statut du Zimbabwe en tant que grenier à blé régional est l’une des priorités de la Stratégie nationale de développement n°1 du Zimbabwe. Cette stratégie vise à garantir une croissance économique élevée, accélérée, inclusive et durable, ainsi qu’une transformation et un développement socio-économiques, en vue de rejoindre d’ici 2030 la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Le Zimbabwe envisage de tripler son commerce agricole en améliorant l’accès et la compétitivité des produits agricoles de qualité et la valeur ajoutée sur les marchés nationaux et internationaux. Lutter efficacement contre les organismes nuisibles aux végétaux, dont la présence et la répartition sont accrues par les changements climatiques, est essentiel pour favoriser la sécurité alimentaire et la croissance économique du Zimbabwe.
«Il est très important d’avoir des informations à portée de main. Ce [programme] est une excellente nouvelle et nous saluons le soutien que vous nous apportez», a conclu M. Hariratos.