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L’Ouganda évalue ses capacités phytosanitaires pour dynamiser son commerce agricole

Posted on lun, 13 Mai 2024, 07:01

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Représentants du Ministère ougandais de l’agriculture, de l’industrie animale et des pêches, de la FAO et du Secrétariat de la CIPV lors de l’atelier sur l’ECP © Représentation de la FAO en Ouganda

Kampala, 6 mai 2024 – Le Gouvernement ougandais a entamé une évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) d’une durée de six mois afin de déterminer la capacité du pays à protéger les végétaux contre l’introduction et la dissémination d’organismes nuisibles et, partant, à améliorer l’accès des produits agricoles aux marchés internationaux. Le processus d’ECP est dirigé par le Service d’inspection et de certification des cultures du Ministère ougandais de l’agriculture, de l’industrie animale et des pêches (MAAIF), avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV).

L’ECP menée en Ouganda s’inscrit dans le cadre du projet «Renforcement des capacités et de la gouvernance en matière de contrôle alimentaire et phytosanitaire», financé par la Commission européenne et mis en œuvre conjointement par la Division des systèmes agroalimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments de la FAO. Ce projet vise à harmoniser les mesures phytosanitaires de l’Ouganda avec le Cadre politique sanitaire et phytosanitaire (SPS) de l’Union africaine, afin de promouvoir des systèmes agricoles robustes, le développement socio-économique et le commerce des produits agricoles.

L’ECP comprendra neuf modules spécialisés, chacun portant sur des aspects essentiels du renforcement des capacités phytosanitaires, notamment la certification des exportations, la législation phytosanitaire nationale, la surveillance des organismes nuisibles et les capacités de signalement des organismes nuisibles. Le processus réunira les principales parties prenantes du pays, à savoir des représentants du MAAIF, des institutions de recherche et du monde universitaire, des douanes et du secteur privé. Les parties prenantes discuteront des moyens d’améliorer les capacités techniques, la gouvernance et la planification stratégique pour préserver la santé des végétaux en Ouganda. Les résultats de l’ECP devraient permettre au pays d’élaborer une stratégie nationale de renforcement des capacités phytosanitaires afin de protéger l’agriculture ougandaise et l’accès au marché.

«Je félicite l’Ouganda d’avoir choisi de mener une ECP et d’avoir accordé la priorité au renforcement des capacités dans le domaine phytosanitaire», a déclaré le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy, dans un message lu en son nom par M. Fitzroy White, spécialiste des questions phytosanitaires au Secrétariat de la CIPV. Il s’est exprimé lors d’un atelier organisé à l’hôtel Africana, à Kampala, pour donner le coup d’envoi du processus d’ECP.

«Les défis mondiaux tels que les changements climatiques aggravent le problème des organismes nuisibles et constituent une menace pour l’agriculture et le commerce durables. Il est important que les pays disposent de protections appropriées contre les organismes nuisibles aux végétaux. Et le renforcement des capacités nationales par le biais de l’ECP est un moyen d’y parvenir», a-t-il ajouté.

«L’ECP permettra à l’Ouganda de renforcer sa capacité à protéger ses frontières contre les organismes nuisibles, tout en facilitant les échanges commerciaux et en favorisant la croissance économique grâce aux exportations et au commerce intérieur. Et surtout, les résultats de l’ECP serviront de feuille de route à l’organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV) de l’Ouganda pour établir des priorités en matière de développement», a indiqué pour sa part le Représentant de la FAO en Ouganda, M. Antonio Querido.

De son côté, le commissaire chargé de l’inspection et de la certification des cultures au Ministère de l’agriculture, de l’industrie animale et des pêches, M. Paul Mwambu, a remercié la FAO, le Secrétariat de la CIPV et la délégation de l’Union européenne en Ouganda d’avoir permis à l’Ouganda de participer à ce projet. Il a indiqué que les résultats de l’ECP «contribueront à définir l’orientation stratégique du pays en ce qui concerne le système phytosanitaire».

L’ECP réalisée en Ouganda fait suite à celles menées avec succès dans neuf pays du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) tout au long de 2023. Ces ECP ont marqué une étape importante pour les pays participants. La plupart ont élaboré des stratégies nationales en matière de capacités phytosanitaires ou ont décidé de promouvoir des initiatives dans ce domaine. L’évaluation sera dirigée par deux facilitateurs ECP internationaux.

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