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Adoption de deux nouveaux protocoles de diagnostic pour protéger les cultures contre les organismes nuisibles

Posted on jeu, 30 Nov 2023, 11:18

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© FAO - Orange présentant des dommages causés par Ceratitis Capitata

Rome, 21 novembre 2023 – Au nom de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP), le Comité des normes a adopté deux protocoles de diagnostic qui contribueront à protéger les principales cultures contre deux organismes nuisibles: la mouche des fruits du genre Ceratitis et l'acarien vert du manioc (Mononychellus tanajoa).

Les protocoles de diagnostic – ensemble de procédures et de méthodes permettant de détecter et d'identifier les organismes nuisibles réglementés – sont essentiels pour appliquer correctement les mesures phytosanitaires afin de favoriser l'innocuité du commerce international.

Protocole de diagnostic 32: Genre Ceratitis

Le genre Ceratitis, qui fait partie de la famille des Tephritidae, communément appelées mouches des fruits, comprend des espèces qui endommagent les cultures utilisées dans l'agriculture commerciale et de subsistance.

Lorsqu'une femelle pond des œufs dans le fruit et que les œufs éclosent, les larves se nourrissent du fruit et l'endommagent directement. Les dommages indirects sont causés par la sensibilité accrue du végétal aux pathogènes opportunistes des fruits. Le végétal est à la fois endommagé par la ponte des femelles dans le fruit et par l'alimentation des larves.

Les espèces de Ceratitis se nourrissent de tout type de fruit, mais certaines sont connues pour se nourrir d'un fruit en particulier ou d'une lignée d'espèces végétales spécifique. Cependant, les relations entre de nombreuses espèces de Ceratitis et leurs plantes hôtes demeurent mal connues. En effet, certaines espèces peuvent infester un plus grand nombre d'hôtes que ce que nous connaissons actuellement.

Le protocole de diagnostic 32 porte sur six espèces de Ceratitis importantes d'un point de vue économique, sur la base de leur répartition et de leur statut d'organismes nuisibles polyphages ou se nourrissant de plusieurs espèces de végétaux.

L'espèce la plus destructrice du genre est la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata). Originaire d'Afrique subsaharienne, elle s'est largement répandue dans d'autres régions d'Afrique, ainsi qu'à Hawaï, en Amérique du Sud, en Amérique centrale, en Australie et dans les pays de la Méditerranée. Des centaines d'espèces végétales ont été signalées comme hôtes de la mouche méditerranéenne des fruits.

Par ailleurs, la mouche de la mangue (Ceratalaspis cosyra) est un organisme nuisible pour de nombreux autres fruits que la mangue, notamment le corossol, la nèfle du Japon, la pêche et la goyave. Elle est présente dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne et est considérée comme un complexe d'espèces cryptiques.

Les quatre autres espèces incluses dans le protocole sont Pterandrus fasciventris, Pterandrus anonae Graham, Pterandrus rosa Karsch et Pterandrus quilicii. Elles infestent une large gamme d'hôtes cultivés à des fins commerciales. Chacune de ces quatre espèces est présente dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. Bien que chaque espèce ait une aire de répartition distincte, ces aires peuvent se chevaucher.

Protocole de diagnostic 33: Mononychellus tanajoa

L'acarien vert du manioc (Mononychellus tanajoa) est l'un des principaux ravageurs du manioc, lequel constitue une culture de base pour plus de 11 pour cent de la population mondiale. Il s'agit d'une espèce tropicale et subtropicale qui est aujourd'hui largement répandue en Afrique, en Amérique du Sud et en Amérique centrale.

L'acarien vert du manioc se nourrit en perçant les tissus végétaux et en aspirant le contenu des cellules, ce qui provoque une déformation des feuilles, des marbrures chlorotiques et une défoliation des parties supérieures des pousses, entraînant une perte de rendement de 50 à 80 pour cent pour les racines de stockage.

L'élaboration d’un protocole de diagnostic dure en moyenne quatre ans: des experts internationaux en diagnostic rédigent le protocole, lequel est ensuite examiné par le Groupe technique sur les protocoles de diagnostic, un groupe d'experts internationaux nommés par le Comité des normes. Il est ensuite soumis à une consultation internationale, puis examiné et adopté par le Comité des normes. Ce long processus garantit l'harmonisation des protocoles afin que l'ensemble des parties contractantes à la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) puissent les appliquer dans le cadre du commerce international des produits agricoles. Les parties contractantes sont informées des nouveaux protocoles de diagnostic adoptés grâce à une période de notification ouverte deux fois par an par le Secrétariat de la CIPV.

«On sait que la détection précoce et l'établissement de diagnostics précis permettent de réduire le risque d'apparition d'organismes nuisibles et son impact. Ces nouveaux protocoles de diagnostic internationaux viendront s'ajouter à la série de possibilités de diagnostic proposées à l'ensemble des parties contractantes à la CIPV, ce qui permettra de renforcer leurs capacités en ce qui concerne l'harmonisation des informations et les méthodes de diagnostic des organismes nuisibles», a déclaré Adriana G. Moreira, responsable de l'établissement des normes au sein du Secrétariat de la CIPV.

Les nouveaux protocoles de diagnostic adoptés sont disponibles sur la page web des normes adoptées (NIMP), à l'adresse www.ippc.int/fr/core-activities/standards-setting/ispms. Pour de plus amples renseignements sur la période de notification des protocoles de diagnostic, voir la page www.ippc.int/fr/core-activities/standards-setting/notification-period-dps.

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