Séminaire de la CIPV sur les espèces exotiques envahissantes : tendances et caractéristiques des invasions, impacts mondiaux et réponses possibles

Le séminaire de la CIPV intitulé « Espèces exotiques envahissantes : tendances et caractéristiques des invasions, impacts mondiaux et réponses possibles » s’est déroulé au Siège de la FAO le 24 septembre 2015. Le président du groupe de spécialistes sur les espèces envahissantes de l’UICN, M. Piero Genovesi, y a présenté un exposé. Le séminaire était présidé par le Secrétaire de la CIPV, M. Xia Jingyuan, et a réuni plus de 60 participants issus de plusieurs divisions de la FAO, dont celles des pêches, des terres et des eaux, de la sécurité alimentaire et des forêts, entre autres. L’ambassadeur français, Son Excellence M. Tomasi, et plusieurs membres de la Mission de la Chine auprès de la FAO ont également assisté au séminaire. S’appuyant sur les dernières données scientifiques, M. Genovesi a présenté dans son exposé les tendances des invasions par les espèces exotiques envahissantes à l’échelle mondiale, ainsi que les principales caractéristiques de leur arrivée, établissement et propagation. Le séminaire a démontré clairement la façon dont les espèces envahissantes affectent l’agriculture, l’élevage, la pêche, la sylviculture, la terre et l’eau, ainsi que la subsistance humaine en général, comme dans le cas de la jacinthe d’eau qui, après avoir envahi les cours d’eau en Afrique et en Asie, a réduit les activités de transport, affecté le secteur halieutique, appauvri les ressources en eau et accru la prévalence du paludisme. D’autres exemples ont été présentés, décrivant l’impact des espèces envahissantes sur la biodiversité mondiale (par exemple, l’introduction de vers de terre en Amérique du Nord ; de la ficoïde glaciale en Europe, du prosopis en Afrique et d’autres plantes envahissantes sur des îles). Tous ces effets négatifs ont généralement des répercussions extrêmement néfastes sur les économies. Pour la seule Europe, les pertes causées par les espèces envahissantes sont estimées à plus de 12,5 milliards d’euros par an. M. Genovesi a souligné que les mesures phytosanitaires jouent un rôle de plus en plus important dans la promotion du développement durable à travers le monde. L’expert de l’UICN a également présenté les tendances actuelles, en étayant son propos à l'aide de statistiques pertinentes et de cas réels. Il a cité l’exemple intéressant du rat – animal présent dans le monde entier, excepté dans la province canadienne de l’Alberta – et a indiqué que l’engagement des parties prenantes avait été essentiel pour empêcher l’introduction de cet animal dans cette province. Documents de référence

Présentation du séminaire . Vidéo du séminaire (en anglais). Photos du séminaire.