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Entretien avec Gabrielle Vivian-Smith

Posted on lun, 19 Fév 2024, 07:38

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Le 11 février, le monde entier a commémoré la Journée internationale des femmes et des filles de science, l’occasion de promouvoir l’égalité d’accès et de participation à la science pour les femmes et les filles. Pour notre rubrique «Portrait», nous nous entretenons ce mois-ci avec Gabrielle Vivian-Smith, responsable de la protection des végétaux pour l’Australie et unique femme siégeant au Bureau de l’organe directeur de la CIPV, la Commission des mesures phytosanitaires (CMP).

Pourriez-vous nous présenter brièvement votre carrière et votre fonction actuelle?

Je suis titulaire d’une licence en sciences agricoles (avec mention), d’un diplôme d’études supérieures en horticulture et d’un doctorat en écologie. Au début de ma carrière, j’ai occupé diverses fonctions dans le domaine de l’agriculture et de la phytotechnie dans le secteur privé, le monde universitaire et les organisations à but non lucratif, dans des environnements tropicaux et tempérés en Australie et à l’étranger. Cela fait maintenant 25 ans que je travaille dans le secteur de la sécurité biologique et de la santé des végétaux et que je gère toute une série de programmes et portefeuilles complexes de premier plan en lien avec la biosécurité aux niveaux scientifique, opérationnel et politique.

C’est en 2021 que j’ai été nommée à mon poste actuel de responsable de la protection des végétaux pour l’Australie. À ce titre, je suis la déléguée de mon pays à la Convention internationale pour la protection des végétaux. En tant que responsable de la protection des végétaux pour l’Australie, je veille à protéger les industries végétales australiennes et notre environnement naturel contre les maladies et les organismes nuisibles exotiques, ainsi qu’à préserver les marchés d’exportation et à soutenir la croissance du marché.

Quand et pourquoi avez-vous commencé à vous intéresser aux végétaux et à la protection des végétaux?

Adolescente, j'ai été attirée par les végétaux et l'environnement naturel grâce aux randonnées que je faisais sur le plateau de Lamington, dans le Queensland, avec mon père, qui adorait explorer la forêt tropicale. J’ai toujours été impressionnée et fascinée par les végétaux, leurs interactions avec d’autres organismes et leur contribution aux écosystèmes qui permettent la vie sur Terre. J’ai passé l’essentiel de ma carrière à travailler avec ou sur les végétaux.

Quel a été le point culminant de votre carrière?

Le point culminant de ma carrière a été ma nomination en tant que responsable de la protection des végétaux pour l’Australie, qui s’est peu à peu imposée comme le métier de mes rêves. L’Australie est un pays reconnu comme un leader mondial en matière de sécurité biologique et jouit d’une situation phytosanitaire exceptionnelle. C’est un grand privilège que de participer à la protection des végétaux et de préserver certaines des espèces de végétaux et de végétation naturelle parmi les plus exceptionnelles et les plus précieuses au monde, tout en contribuant à maintenir l’excellente réputation de l’Australie en tant que producteur propre et écologique de produits végétaux de haute qualité.

Au cours de votre longue et illustre carrière dans le domaine de la phytotechnie, qu’est-ce qui, selon vous, a contribué à votre succès jusqu’à présent, notamment en tant que femme scientifique?

Ma carrière dans le domaine de la phytotechnie a d’abord été inspirée par des professeurs de sciences enthousiastes et bienveillants qui ont su détecter mes aptitudes, m’amener à repousser mes limites et me convaincre que cela valait la peine de faire des études scientifiques, même si c’était peu courant pour une fille à l’époque, et que cela pouvait m’offrir des possibilités d’études et de carrières intéressantes.

L’une des choses qui a beaucoup contribué à ma réussite est la possibilité de travailler avec des mentors et des modèles inspirants qui m’ont montré comment faire les choses. Par exemple, comment être encourageant, optimiste et inclusif, comment mener des collaborations gratifiantes, comment concilier vie de famille et carrière scientifique, comment constituer une équipe scientifique diversifiée et performante, et comment repousser ses limites. Au fil des ans, j’ai pensé à maintes reprises à ces personnes qui m’ont inspirée et j’ai réfléchi à leurs qualités particulières.

En tant que passionnée des végétaux et de la protection des ressources végétales contre les organismes nuisibles, quel héritage souhaiteriez-vous laisser dans le monde?

Je pense que mon héritage est d’avoir contribué à protéger l’industrie végétale et l’environnement naturel de l’Australie contre les organismes nuisibles et les maladies exotiques. J’espère également avoir contribué, d’une manière ou d’une autre, à former des professionnels phytosanitaires enthousiastes et compétents qui poursuivent l’important travail de préservation de la santé des végétaux en Australie, dans le Pacifique Sud-Ouest et au-delà.

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