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La CIPV poursuit ses activités de renforcement des capacités phytosanitaires

Posted on mar, 25 Mar 2025, 08:13

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© KEPHIS

Rome, 20 mars 2025 – Les délégués à la dix-neuvième session de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP-19) ont salué les progrès accomplis dans l’élaboration et l’adoption des ressources de mise en œuvre et de renforcement des capacités de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et ont appelé à accroître le financement. Qu’il s’agisse des formations en ligne, des guides techniques ou des projets de renforcement des capacités et de facilitation des échanges, les ressources de la CIPV en matière de mise en œuvre et de renforcement des capacités aident les pays à mettre en œuvre les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP) et à répondre à leurs besoins en matière de capacités phytosanitaires. On trouvera ci-après les principales activités de mise en œuvre et de renforcement des capacités menées par l’Unité du Secrétariat de la CIPV chargée de la facilitation et de la mise en œuvre, avec l’aide du Comité chargé de la mise en œuvre et du renforcement des capacités.

Création du Campus de la CIPV sur la santé végétale

En collaboration avec l’Académie numérique de la FAO, le Secrétariat de la CIPV a créé le Campus de la CIPV sur la santé végétale, une plateforme d’apprentissage mondiale gratuite et multilingue dans le domaine phytosanitaire, qui regroupe l’ensemble des matériels de la CIPV en matière de mise en œuvre et de renforcement des capacités. Le Campus a été lancé le premier jour de la CMP-19, qui s’est déroulée du 17 au 21 mars. Il vise à renforcer les capacités phytosanitaires nationales en fournissant du matériel de formation sur mesure et de qualité au personnel des organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV), aux facilitateurs de l’évaluation des capacités phytosanitaires, aux organismes publics et aux autres acteurs de la santé des végétaux.

Le Campus regroupe les formations en ligne de la CIPV et propose des certifications internationalement reconnues, comme les formations Travailler pour une organisation nationale de la protection des végétaux et Conduire une évaluation des capacités phytosanitaires; des ressources techniques comme le Guide de la CIPV sur la participation à la Commission des mesures phytosanitaires; et les parcours d’apprentissage interactifs pour les organisations nationales de la protection des végétaux, qui aident les professionnels du secteur à planifier leurs parcours de formation.

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© FAO/Cristiano Minichiello

En janvier 2025, plus de 4 600 apprenants avaient suivi les formations en ligne de la CIPV, et le nombre de personnes ayant obtenu une certification a doublé depuis janvier 2024. D’autres formations en ligne sont en cours de développement en 2025. Les délégués de la Chine, de la Jamaïque et de l’Union européenne ont souligné les avantages que procurent les formations et les guides en ligne de la CIPV et ont appelé à accroître le financement des activités de renforcement des capacités.

Harmoniser l’échange de données électroniques

De nouveaux pays ont adopté la solution ePhyto de la CIPV, une plateforme innovante qui permet de dématérialiser les documents commerciaux relatifs aux mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) à l’échelle mondiale. En décembre 2024, 136 pays, contre 128 en 2023, s’étaient inscrits pour utiliser la plateforme, un système centralisé qui permet de produire, d’envoyer et de recevoir des certificats phytosanitaires électroniques (ePhytos). Quatre-vingt-quatorze pays échangeaient plus de 200 000 ePhytos par mois, soit plus de sept millions d’ePhytos échangés, contre cinq millions en décembre 2023. Cette croissance témoigne de l’intérêt que constitue pour les pays le passage à la certification phytosanitaire électronique pour améliorer le commerce des produits agricoles. Par ailleurs, davantage de parties contractantes ont été encouragées à adhérer et à contribuer financièrement au Fonds fiduciaire multidonateurs de la CIPV.

Évaluation des capacités phytosanitaires

La CIPV a aidé plusieurs pays à évaluer leur capacité phytosanitaire et à élaborer des stratégies pour combler les lacunes des systèmes phytosanitaires. En Afrique, grâce à un financement de l’Union européenne, le Secrétariat de la CIPV a aidé 11 pays de la région du COMESA à effectuer des évaluations des capacités phytosanitaires (ECP). En élaborant leur stratégie nationale après avoir réalisé une ECP, les pays peuvent facilement faire appel aux donateurs et aux partenaires pour remédier aux lacunes dans le domaine phytosanitaire. L’Ouganda, qui a mobilisé environ huit millions de livres sterling auprès de l’Union européenne pour renforcer ses capacités phytosanitaires, en est l’illustration. En outre, la CIPV a formé 10 nouveaux facilitateurs ECP, ce qui a permis d’accroître les ressources humaines pour la mise en œuvre des ECP et d’élargir le réseau mondial de partage des connaissances dans ce domaine.

Systèmes d’alerte et d’intervention en cas d’apparition de foyers d’organismes nuisibles (POARS)

Afin de renforcer les activités de prévention, de préparation et d’intervention destinées à réduire au minimum l’impact des organismes nuisibles d’intérêt mondial et d’encourager les pays à remplir leurs obligations nationales en matière de communication d’informations, le Secrétariat de la CIPV a défini des critères permettant d’identifier ces organismes nuisibles et a créé un cadre d’activité destiné à guider la mise en œuvre de ces activités. Le Secrétariat a également organisé une formation sur le diagnostic, la surveillance et la simulation de *Fusarium oxysporum* f.sp. cubense TR4. Pendant la formation, des spécialistes d’Amérique centrale ont fait part de leur expérience en matière de gestion et de lutte contre *Fusarium* TR4, facilitant ainsi le transfert de connaissances vers l’Afrique. Le travail réalisé par la CIPV sur les POARS comprend également des signalements mensuels d’apparition d’organismes nuisibles. Lors de la CMP-19, les membres du Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes (GRULAC) ont souligné l’importance d’accorder la priorité à la prévention de *Fusarium* TR4 et ont souligné les synergies et le travail innovant des pays de la région pour protéger la culture de la banane.


Savoir, c’est pouvoir

Comprendre les besoins et les problèmes de la communauté phytosanitaire est essentiel pour mettre en œuvre efficacement les travaux de la CIPV. Par l’intermédiaire de l’Observatoire de la CIPV, le Secrétariat a mené une enquête sur les stratégies employées dans le monde pour gérer le risque phytosanitaire dans le commerce électronique. Il a aussi fait progresser l’étude sur les risques phytosanitaires liés à la résistance aux antimicrobiens dans le domaine phytosanitaire. Les résultats préliminaires de l’enquête sur la résistance aux antimicrobiens révèlent une utilisation relativement faible des antibiotiques dans la protection des végétaux. Quant aux résultats de l’enquête sur le commerce électronique, ils seront présentés lors de la CMP-20 en 2026. En outre, le Secrétariat de la CIPV élabore actuellement deux ressources techniques – «Autoriser des entités à mener des actions phytosanitaires» et «Audit dans le contexte phytosanitaire» – afin d’aider à élaborer des directives sur l’utilisation d’entités tierces pour mener des actions phytosanitaires au nom des ONPV.

Commerce électronique et envois par voie postale ou par services de livraison rapide

Afin de mieux faire connaître les risques phytosanitaires liés aux achats en ligne, aux envois postaux et aux services de livraison rapide, ainsi que les capacités techniques requises pour traiter ce problème, l’édition 2023 du Guide de la CIPV sur le commerce électronique a été traduite en espagnol en 2024 et sera disponible en français en 2025. Une vidéo infographique, disponible en huit langues, a été produite et une exposition a été organisée lors de la Journée internationale de la santé des végétaux 2024, sur le thème «Santé des végétaux, innocuité du commerce et technologie numérique».

La santé végétale au sein de l’approche «Une seule santé»

La CIPV a également défendu l’idée qu’il est important de prendre en compte la santé végétale dans l’approche «Une seule santé» lorsque l’on aborde la question des menaces sanitaires. Elle a par exemple organisé une manifestation parallèle lors de la vingt-neuvième session du Comité de l’agriculture de la FAO (COAG-29) et une réunion avec la Chine et la section du Groupe des 77 basée à Rome.

Appel à davantage de financement

Malgré les progrès accomplis, les délégués ont souligné la nécessité d’accroître le financement pour renforcer le développement et élargir l’accès aux ressources de la CIPV en matière de mise en œuvre et de renforcement des capacités. La CIPV a besoin d’environ 200 000 USD par an pour financer les activités prioritaires qui manquent de moyens, comme la solution ePhyto de la CIPV, les obligations nationales en matière de communication d’informations, l’ECP, les POARS, l’Observatoire de la CIPV, la coordination mondiale de la lutte contre la TR4 de la fusariose du bananier et l’élaboration de guides et de matériel de formation. La CMP a remercié le Canada, la France, le Japon, la République de Corée et l’Union européenne pour leurs contributions financières et en nature, et a salué le travail considérable accompli par les experts techniques, les traducteurs et les correcteurs d’épreuves.

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