Posted on jeu, 26 Jui 2025, 08:31
© FAO / Photo prise lors du lancement du Campus de la CIPV sur la santé végétale à la CMP-19, avec Sarah Brunel (à gauche) et Cristina Petracchi (à droite)
Ce mois-ci, nous donnons la parole à Sarah Brunel, responsable des affaires courantes du Secrétariat de la CIPV et cheffe de l’Unité de la facilitation et de la mise en œuvre, ainsi qu’à Cristina Petracchi, cheffe de l’Académie numérique de la FAO.
Qu’est-ce que le Campus de la CIPV sur la santé végétale et pour quelles raisons a-t-il été créé?
Sarah Brunel:
Nous sommes très fiers d’avoir pu mettre en place le Campus de la CIPV sur la santé végétale. Il s’agit d’une plateforme mondiale d’apprentissage, disponible en anglais et en français, où l’ensemble des personnes qui travaillent dans le domaine phytosanitaire – des inspecteurs aux décideurs politiques – peuvent accéder gratuitement à des cours en ligne de grande qualité et à des documents connexes élaborés par un large éventail d’experts. Nous avons créé le Campus pour aider les pays à mettre en œuvre la CIPV et ses normes plus efficacement, à renforcer leurs systèmes phytosanitaires et, en définitive, à protéger les ressources végétales mondiales. Tout cela a été rendu possible grâce à la généreuse contribution de l’Union européenne, dans le cadre du projet «Renforcement des capacités et de la gouvernance en matière de contrôle alimentaire et phytosanitaire», et à la collaboration de l’Académie numérique de la FAO.
Cristina Petracchi:
À l’Académie numérique de la FAO, nous nous efforçons de démocratiser l’accès à l’éducation, car l’éducation est un droit humain fondamental. Grâce à notre partenariat avec le Secrétariat de la CIPV, nous avons pu associer notre expertise en matière d’apprentissage numérique à leur leadership technique dans le domaine de la santé des végétaux. Il en résulte une plateforme conviviale, conçue pour produire un réel impact. Il s‘agit d’un outil souple, inclusif et qui s’appuie sur les bonnes pratiques en matière d’apprentissage pour adultes.
Quel est le public cible?
Sarah Brunel:
La plateforme s’adresse à tous les acteurs du secteur phytosanitaire: responsables de la protection des végétaux, facilitateurs ECP, chercheurs, étudiants, secteur privé, et même aux personnes qui débutent dans ce domaine. Nous avons voulu que le Campus de la CIPV sur la santé végétale soit utile à tous les niveaux, que ce soit pour découvrir les bases ou pour approfondir ses compétences techniques.
Quel type de contenu les utilisateurs peuvent-ils trouver sur le Campus?
Cristina Petracchi:
Le Campus de la CIPV sur la santé végétale propose un large éventail de contenus interactifs et multimédia: cours en ligne, vidéos, guides de la CIPV à télécharger, études de cas concrètes, et bien plus encore. L’ensemble repose sur des principes pédagogiques solides et est optimisé pour permettre un apprentissage autonome et accessible, y compris sur tablette et appareil mobile. Les participants aux cours reçoivent une certification émise grâce au système de badges numériques de la FAO, qui atteste de l’acquisition de compétences et contribue à valoriser les talents au sein des organisations.
Sarah Brunel:
Et le contenu est très pratique. Nous avons, par exemple, de nouveaux cours en ligne comme celui intitulé *Travailler avec une ONPV *ou encore celui intitulé Mener une évaluation des capacités phytosanitaires, qui soutiennent directement les efforts de mise en œuvre au niveau national. Comme l’a indiqué Mme Petracchi, tous les cours sont certifiés et les apprenants reçoivent des certificats et des badges numériques qu’ils peuvent fièrement publier sur des plateformes comme LinkedIn. Cette visibilité est importante, non seulement pour la reconnaissance, mais aussi pour bâtir une communauté mondiale forte et connectée.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les parcours d’apprentissage personnalisés?
Sarah Brunel:
Bien sûr, c’est l’une de mes fonctionnalités préférées! Le Campus de la CIPV sur la santé végétale ne se limite pas à proposer du contenu: il oriente les utilisateurs à travers des parcours d’apprentissage personnalisés adaptés à leur rôle précis au sein d’une ONPV ou d’une organisation similaire. Ainsi, un inspecteur phytosanitaire ou un responsable peut suivre un parcours conçu pour renforcer les compétences les plus pertinentes en lien avec son poste. C’est à la fois structuré et flexible: chacun progresse à son rythme, en gardant toujours la maîtrise de son apprentissage.
Comment avez-vous fait pour garantir que le Campus soit accessible à tous dans le monde ?
Cristina Petracchi: L’accessibilité et l’inclusion sont au cœur de la conception du Campus. La plateforme est entièrement gratuite, et les cours peuvent être suivis en ligne ou hors ligne. Cela signifie que les utilisateurs qui disposent d'un accès limité à Internet peuvent tout de même profiter des cours et des ressources de la CIPV en les téléchargeant. Nous prévoyons aussi de proposer la plateforme dans plusieurs langues: elle est actuellement en anglais, le français sera disponible prochainement, et nous espérons que d’autres langues suivront.
Sarah Brunel:
Nous voulons vraiment que chacun ait le sentiment que cette plateforme a été conçue pour lui. C’est aussi pour cette raison que nous encourageons les participants à faire connaître leurs réussites. Lorsqu’une personne publie son badge ou son certificat en ligne, cela crée une émulation. Cela signifie: «La santé des végétaux est importante, tout comme l’apprentissage.»
Selon vous, comment le Campus de la CIPV sur la santé végétale contribue-t-il à consolider les systèmes phytosanitaires dans le monde?
Sarah Brunel:
C’est une question d’équité et de cohérence. Le Campus de la CIPV sur la santé végétale permet à tous les pays, quelles que soient leurs ressources, d’accéder aux mêmes cours en ligne, supports de formation et outils de grande qualité. Cela contribue à harmoniser la façon dont les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP) sont comprises et appliquées, facteur essentiel pour favoriser une mise en œuvre efficace et l’innocuité du commerce. Cela aide également les pays à élaborer des stratégies nationales fondées sur des bases solides de connaissances.
Comment débuter son apprentissage?
Cristina Petracchi:
C’est très simple: il suffit de se rendre à la page https://elearning.fao.org/course/view.php?name=ippc-campus-french, de créer un compte gratuit et de commencer à explorer les contenus. Chacun peut apprendre à son rythme, suivre ses progrès et obtenir des certificats de réussite au fur et à mesure.
Un mot pour conclure?
Sarah Brunel:
Le Campus de la CIPV sur la santé végétale est plus qu’une plateforme d’apprentissage: c’est une étape vers une communauté phytosanitaire mondiale mieux outillée, mieux préparée et capable d’agir collectivement pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies. J’invite chacun, au sein de notre communauté, à le découvrir, à l’utiliser pour appuyer son travail et à le faire connaître largement. En investissant dans le savoir et les compétences, nous bâtissons collectivement des systèmes phytosanitaires plus solides et plus résilients.
Cristina Petracchi:
L’éducation est porteuse de transformation. En apprenant, nous nous donnons les moyens de transformer les systèmes, de protéger la planète et de soutenir le développement durable. Nous croyons au pouvoir de l’éducation pour transformer les carrières, les communautés et les existences.
J’espère que chacun saisira cette occasion de progresser et d’inciter les autres à en faire de même.
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