Posted on mer, 03 Jul 2024, 15:24
Le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy (à droite), remet au Ministre sierra-léonais de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, M. Henry Musa Kpaka, des documents relatifs au PPA / © FAO/Anita Tibasaaga
Freetown, 28 juin 2024 – Le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de la Sierra Leone a adopté le Programme phytosanitaire africain (PPA) pour renforcer la capacité du pays à prévenir et combattre les organismes nuisibles aux végétaux qui touchent fortement les cultures destinées à la consommation humaine, à l’alimentation animale et au commerce.
Le Ministre sierra-léonais de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, M. Henry Musa Kpaka, a déclaré que le PPA constitue un mécanisme de mise en œuvre et contribue directement au succès du programme Feed Salone de la Sierra Leone, qui vise à stimuler la productivité agricole et la croissance économique, à réduire les importations de denrées alimentaires, à lutter contre la faim, à accroître les recettes d’exportation, à créer des emplois et à bâtir un système alimentaire résilient. M. Kpaka a fait cette déclaration lors d’une réunion avec le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy, à l’occasion d’une visite officielle de ce dernier en Sierra Leone, l’un des pays pilotes du PPA.
«Ce programme aborde des sujets qui nous tiennent à cœur. Nous vous souhaitons la bienvenue et soyez assuré que nous vous apporterons notre plein soutien», a déclaré M. Kpaka. «En Sierra Leone, les pertes de récoltes causées par les organismes nuisibles sont considérables et le PPA vise à renforcer les capacités de notre population et à lui donner les outils nécessaires pour lutter contre ces organismes. Il [le PPA] est orienté vers l’action, stratégique et ciblé, et c’est ce dont nous avons besoin pour pouvoir faire évoluer la productivité dans le sens que nous souhaitons», a-t-il ajouté.
Le Ministre a fait part de son enthousiasme et de son optimisme quant à l’utilisation de la science et de la technologie pour surveiller et combattre les organismes nuisibles, de manière à améliorer significativement la sécurité alimentaire et l’innocuité du commerce des produits agricoles. Il a également indiqué que son ministère fait le nécessaire en vue de déterminer et d’affecter les ressources humaines adéquates dans le domaine phytosanitaire et de fournir l’encadrement requis pour la mise en œuvre du PPA.
De son côté, M. El-Lissy a remercié les autorités sierra-léonaises d’avoir élaboré et mis en œuvre plusieurs interventions stratégiques, telles que la feuille de route pour la transformation de l’agriculture et le programme Feed Salone, en vue de protéger la santé des végétaux, de promouvoir l’innocuité du commerce et d’assurer la sécurité alimentaire. Il a souligné l’importance pour les pays d’appliquer les normes phytosanitaires internationales afin de protéger l’agriculture et de favoriser l’innocuité du commerce.
M. El-Lissy a informé le Ministre et les directeurs des différents départements du Ministère présents à la réunion que, dans le cadre du PPA, le Secrétariat de la CIPV fournit aux pays des formations, des outils scientifiques, du matériel de terrain tel que des pièges à phéromones et des tablettes informatiques équipées d’un logiciel de prospection et d’applications de détection des organismes nuisibles. Pour l’instant, chaque pays bénéficie de 50 tablettes, mises à disposition grâce au généreux soutien financier du Service de l’inspection de la santé des plantes et des animaux (APHIS) du Département de l’agriculture des États-Unis (USDA).
«Le PPA offre une occasion privilégiée de produire des résultats tangibles, car il permet de lutter activement contre les organismes nuisibles en utilisant les meilleurs outils scientifiques et technologiques», a expliqué M. El-Lissy. «Nous pensons que le PPA peut aider la Sierra Leone à réduire les pertes de récoltes dues à certains organismes nuisibles comme les mouches des fruits et, par conséquent, inciter les agriculteurs à produire davantage. Le PPA est l’occasion de collaborer à l’échelle du continent pour réaliser d’importants progrès en matière d’agriculture, de commerce international, de croissance économique au niveau national et de sécurité alimentaire.
M. El-Lissy s’est également entretenu avec M. Saeed Abubakar Bancie, Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Sierra Leone. Il a aussi rencontré le personnel de l’Unité de protection des cultures du Ministère, qui est l’organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV) du pays.
M. Osama El-Lissy (à gauche), Secrétaire de la CIPV, présente le PPA à M. Saeed Abubakar Bancie, Représentant de la FAO en Sierra Leone. | M. Osama El-Lissy (à gauche), Secrétaire de la CIPV, et M. Arop Deng (au fond à droite), responsable de l’Équipe chargée de l’intégration et de l’appui au Secrétariat de la CIPV, guident le personnel de l’ONPV lors d’une séance de travail. |
© FAO/Anita Tibasaaga |
Par l’intermédiaire de son ONPV, la Sierra Leone a élaboré un plan d’application du PPA, axé sur la surveillance de deux organismes nuisibles préoccupants: Bactocera dorsalis (mouche des fruits) et Diastocera trifasciata (ciseleur des branches d’anacardiers). Les mouches des fruits s’attaquent aux mangues, aux agrumes, aux concombres et aux pastèques, tandis que le ciseleur des branches d’anacardiers s’attaque aux anacardiers. M. Kpaka a demandé à ce que la chenille légionnaire d’automne, qui s’attaque au maïs, une culture vitale pour la sécurité alimentaire et l’alimentation animale en Sierra Leone, soit également incluse dans le programme.
À propos du PPA
Le PPA est le tout premier programme phytosanitaire à l’échelle du continent, destiné à aider les 54 pays africains à prévenir et à combattre les organismes nuisibles aux végétaux le plus efficacement possible en s’appuyant sur la science et la technologie. Le programme est mis en œuvre de façon progressive et la phase pilote est actuellement en cours dans 11 pays: le Cameroun, l’Égypte, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Mali, le Maroc, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, la Zambie et le Zimbabwe. Le PPA est mis en œuvre en collaboration avec la FAO, le Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable de l’Union africaine et le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA).
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