Posted on ven, 20 Sep 2024, 10:00
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Le Cap, 20 septembre 2024 – La santé des végétaux est essentielle pour soutenir le cadre «Une seule santé», qui porte sur la prévention, le contrôle et la gestion des maladies touchant les êtres humains, les animaux et l’environnement, et qui vise à améliorer la santé et le bien-être de manière générale. Les végétaux constituent la base de la chaîne alimentaire pour les êtres humains et les animaux. Ils fournissent 80 pour cent de la nourriture que nous consommons et 98 pour cent de l’oxygène que nous respirons. Néanmoins, les organismes nuisibles et les maladies constituent une menace pour la santé des végétaux: ils détruisent chaque année 40 pour cent de la production agricole mondiale et ce problème est exacerbé par les changements climatiques. Les liens d’interdépendance entre les végétaux, les animaux et les êtres humains sont évidents et les acteurs de l’initiative «Une seule santé» doivent sensibiliser à la santé des végétaux et mieux la prendre en compte au sein de l’initiative. Tel est le message fondamental adressé par M. Gregory Wolff, président de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP), le principal organe directeur de la CIPV, qui représentait la CIPV au huitième congrès mondial «Une seule santé», organisé du 20 au 23 septembre 2024 au Cap (Afrique du Sud). M. Wolff a prononcé un discours sur le thème «Des végétaux sains pour une planète saine», dans lequel il a rappelé l’importance des végétaux et de l’environnement dans le cadre de l’initiative «Une seule santé». Il a souligné le rôle capital de la santé des végétaux dans la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et a rappelé l’engagement de la CIPV à aider les pays à établir et mettre en œuvre les normes internationales pour les mesures phytosanitaires, assorties de dispositions prévoyant des mesures appropriées pour empêcher l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles aux végétaux.
M. Wolff a fait remarquer qu’à sa dix-huitième session en 2024, la CMP a rappelé le rôle de la santé des végétaux dans l’initiative «Une seule santé» et a soutenu la participation et l’engagement plus actifs de la CIPV dans le discours relatif à cette initiative. Dans le cadre de ces travaux, les parties contractantes ont chargé le Secrétariat de la CIPV d’étudier la nature et l’ampleur des risques liés à la résistance aux antimicrobiens dans le domaine phytosanitaire, notamment la résistance aux antibiotiques et aux fongicides. Ces travaux visent à apporter une contribution à l’objectif global de l’initiative «Une seule santé».
La CIPV contribue également à l’initiative «Une seule santé» en établissant des normes phytosanitaires internationales et en promouvant leur application afin de réduire l’impact des organismes nuisibles et des maladies des végétaux sur la santé humaine, la santé animale et l’environnement. «La CIPV continue également d’analyser les effets des changements climatiques sur la santé des végétaux, en recueillant des données scientifiques et en créant des outils qui permettent de se prémunir contre les apparitions de foyers d’organismes nuisibles et de maladies tels que la chenille légionnaire d’automne et la fusariose du bananier, qui détruisent d’importantes cultures vivrières de base», a expliqué M. Wolff.
L’initiative «Une seule santé» et le Pacte pour l’avenir des Nations Unies
Le huitième Congrès mondial «Une seule santé» a rassemblé les parties prenantes de l’initiative éponyme, notamment des scientifiques, des décideurs et des représentants d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé, afin de discuter des principaux défis, de la recherche et de l’évolution des politiques en lien avec l’initiative «Une seule santé» dans différents secteurs et disciplines. Le Congrès a été organisé avec le soutien des quatre organisations partenaires de l’Initiative, à savoir l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).
La Commission «Une seule santé», la communauté mondiale «Une seule santé» et les participants au Congrès mondial «Une seule santé» ont appelé à ce que l’Initiative soit incluse dans le Pacte pour l’avenir, qui est le résultat du Sommet de l’avenir des Nations Unies. Ils ont proposé une clause qui considère l’interdépendance de la santé humaine, animale, végétale et des écosystèmes comme essentielle à la réalisation des objectifs de développement durable.
Lors du Congrès, une réunion a également été organisée sur le thème «Les liens entre l’initiative "Une seule santé" et la santé des végétaux». Au cours de cette réunion, M. Wolff a mis en évidence les liens et les possibilités d’intégration de la santé des végétaux dans l’initiative «Une seule santé», notamment en ce qui concerne les toxines et les substances cancérigènes produites par les phytopathogènes, la collaboration à la recherche sur les facteurs communs de transmission des maladies, les références croisées en matière de recherche, ainsi que l’intégration et l’harmonisation des mécanismes de formation, de détection, de diagnostic, d’intervention et de lutte.
Lors de la séance consacrée à la santé des végétaux, M. Jan Hendrik Venter, représentant du Bureau de la CMP pour l’Afrique et directeur des questions phytosanitaires au Ministère de l’agriculture, de la réforme agraire et du développement rural d’Afrique du Sud, a évoqué l’impact des organismes nuisibles aux végétaux sur la santé humaine et animale en Afrique, tandis que M. Xueping Zhou, directeur général de l’Institut de protection des végétaux de l’Académie chinoise des sciences agricoles, a abordé le rôle de la santé des végétaux dans la sécurité alimentaire en Chine.
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