Posted on mar, 30 Avr 2024, 09:57
Des représentants de l’Administration centrale de la quarantaine végétale, de la Représentation de la FAO en Égypte, du Secrétariat de la CIPV et des parties prenantes nationales prennent la pose après le lancement de l’évaluation de la capacité ph
Le Caire, 29 avril 2024 – Afin d’améliorer sa production agricole, sa sécurité alimentaire et sa capacité phytosanitaire en vue de prévenir l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles et des maladies des végétaux, l’Égypte a entamé une évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) qui permettra d’évaluer et de renforcer son système phytosanitaire.
L’ECP menée en Égypte s’inscrit dans le cadre du projet «Renforcement des capacités et de la gouvernance en matière de contrôle alimentaire et phytosanitaire», financé par la Commission européenne et mis en œuvre conjointement par la Division des systèmes agroalimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV). L’ECP réalisée en Égypte fait suite à celles menées avec succès dans neuf pays du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) tout au long de [2023][1]. Conformément au Cadre politique sanitaire et phytosanitaire (SPS) de l’Union africaine, le projet vise à renforcer le système phytosanitaire de l’Égypte.
L’objectif de l’ECP est de réunir les principales parties prenantes du Ministère de l’agriculture et de la mise en valeur des terres, des institutions de recherche et des universités, des douanes et du secteur privé pour qu’elles participent à l’analyse de l’ECP et aux discussions visant à améliorer les capacités techniques, la gouvernance et la planification stratégique dans le domaine phytosanitaire en Égypte.
«Je tiens à féliciter l’Égypte d’avoir pris cette décision cruciale en vue de renforcer sa capacité phytosanitaire et de concrétiser son engagement à protéger les ressources végétales contre les organismes nuisibles», a déclaré le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy, dans un message lu en son nom par M. Fitzroy White, spécialiste des questions phytosanitaires au Secrétariat de la CIPV.
Grâce à cet engagement national en faveur de la sécurité et de la qualité des produits agricoles, les parties prenantes devraient pouvoir aider l’Administration centrale de la quarantaine végétale (CAPQ) – l’organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV) d’Égypte – à identifier les lacunes et les faiblesses et à élaborer un plan de travail et des stratégies nationales destinés à promouvoir la santé des végétaux et à renforcer le système phytosanitaire égyptien. L’ECP permettra à l’Égypte d’évaluer l’adéquation de son système phytosanitaire national, notamment en termes de laboratoires, de centres de quarantaine et de systèmes de stockage des données, afin de satisfaire aux exigences phytosanitaires mondiales.
«L’agriculture est la pierre angulaire de l’économie et de la richesse de l’Égypte. Nous exportons plus de 7 millions de tonnes de produits agricoles et en importons environ 26. Cela exige que nous accordions une grande attention à nos systèmes de contrôle et que nous nous assurions de leur validité, de leur durabilité et de leur conformité avec les exigences de nos partenaires commerciaux», a déclaré le superviseur de la CAPQ, M. Saad Moussa, représenté par M. Nader Badry, également de la CAPQ.
«Nous sommes déterminés à continuer de préserver la santé des végétaux et la richesse agricole du pays. Je suis convaincu que l’instrument d’évaluation des capacités phytosanitaires nous aidera à corriger les graves lacunes en utilisant des outils de planification stratégique», a-t-il ajouté.
L’ECP a débuté avec la tenue le 28 avril 2024 d’un atelier d’analyse de la situation, destiné à recenser les lacunes du système phytosanitaire actuel et à proposer des solutions pour y remédier. Cette phase initiale jette les bases des activités ultérieures de planification stratégique et de validation, qui déboucheront sur l’élaboration d’une solide stratégie nationale de renforcement des capacités phytosanitaires.
L’Égypte se concentrera sur les aspects essentiels à son développement agricole. Elle envisage notamment d’accroître les possibilités d’exportation tout en préservant la biodiversité nationale. Parmi les points qui seront abordés figurent l’examen de la législation phytosanitaire du pays, la structure organisationnelle de l’ONPV et les capacités de surveillance des organismes nuisibles.
Le Représentant de la FAO en Égypte, M. Lotfi Allal, a indiqué que la Représentation de la FAO dans le pays soutient le processus.
Les résultats de l’ECP, dont la durée peut aller jusqu’à cinq ans, devraient permettre d’améliorer la santé des végétaux, de renforcer la sécurité alimentaire, de promouvoir des pratiques commerciales sûres et de favoriser la transformation durable de l’agriculture dans la région.