Posted on mar, 28 Sep 2021, 09:16
© FAO/Giulio Napolitano
Rome, 9 septembre 2021 – Au nom de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP), le Comité des normes a adopté la trentième annexe à la NIMP n° 27 (Protocoles de diagnostic pour les organismes nuisibles réglementés) pour Striga spp.
Le Striga, communément appelé «herbe des sorcières», est un genre de plante parasite qui pousse à l’état sauvage dans les régions tropicales et subtropicales. Certaines espèces de Striga constituent de redoutables organismes nuisibles qui peuvent considérablement endommager les cultures agricoles dans ces régions. De par leur taille infime, comparable à de la poussière, les semences de Striga peuvent se disperser sur de longues distances et contaminer des semences et des céréales de différentes manières lors des activités de transport, de stockage et de commerce.
Le protocole de diagnostic n° 30 de la CIPV adopté récemment porte sur les trois principales espèces de Striga, lesquelles figurent parmi les adventices les plus dommageables sur le plan économique dans plusieurs régions du monde, et sont considérées comme des organismes de quarantaine dans de nombreux pays. Les trois principales espèces retenues sont les suivantes: Striga asiatica, S. gesnerioides et S. hermonthica. Le protocole de diagnostic présente une liste des plantes hôtes les plus fréquemment utilisées par les semences de Striga concernées et explique comment détecter et identifier une contamination par un Striga dans les envois de marchandises, ce qui devrait permettre d’empêcher l’introduction dans de nouveaux pays et de faciliter le commerce.
«Le Striga demeure un problème grave dans les zones semi-arides d’Afrique et dans certaines régions d’Asie. De plus, la croissance du commerce international et les effets des changements climatiques sur les sols sensibles à la sécheresse accentuent la menace d’une plus vaste répartition au niveau mondial», a déclaré Colette Jacono, l’une des responsables de la rédaction du protocole de diagnostic. «En proposant des critères de diagnostic qui permettent d’identifier les trois principales espèces de Striga, en conseillant de cibler certaines cultures hôtes potentielles et en établissant une méthodologie pour l’inspection des semences, le protocole de diagnostic devrait faciliter la détection du Striga en empêchant son introduction via les ports de débarquement», a-t-elle ajouté.
L’élaboration d’un protocole de diagnostic concernant Striga spp. figure depuis 2008 au programme de travail du Groupe technique sur les protocoles de diagnostic (TPDP) et sa rédaction a fait l’objet de nombreuses étapes, depuis la conception jusqu’à son adoption par le Comité des normes au nom de la CMP, en passant par la consultation d’experts, la consultation des pays et son examen par le TPDP.
Ressources complémentaires
Protocole de diagnostic n° 30 de la CIPV (en anglais)
Protocoles de diagnostic de la CIPV (en anglais)
Semences de Striga. Photographie reproduite avec l'aimable autorisation de Julia Scher, Federal Noxious Weeds Disseminules, Département de l'agriculture des États-Unis, Service de l'inspection de la santé des plantes et des animaux, Programme de protection des végétaux et de quarantaine, http://idtools.org/id/fnw/index.php