Posted on ven, 23 Aoû 2024, 12:30
Le commerce électronique, ou commerce de marchandises en ligne, s’est considérablement développé au cours de la dernière décennie, mettant à rude épreuve les systèmes phytosanitaires partout dans le monde. Avec la montée en flèche du commerce électronique, le nombre de colis expédiés chaque année devrait passer de 161 milliards en 2022 à 256 milliards d’ici 2027. Certains de ces colis peuvent contenir des végétaux, des produits végétaux et d’autres articles réglementés susceptibles d’introduire et de disséminer des organismes nuisibles dans de nouveaux territoires, ce qui constitue une grave menace pour l’agriculture et les écosystèmes au niveau mondial.
Pour lutter contre ce phénomène, la Commission des mesures phytosanitaires (CMP) a adopté en 2014 une recommandation sur le commerce des végétaux et autres articles réglementés sur Internet. Puis a été publié en 2023 le Guide de la CIPV sur le commerce électronique, qui livre des informations sur la gestion du risque phytosanitaire posé par les marchandises achetées en ligne et livrées par voie postale et les services de livraison rapide. Le Cadre stratégique de la CIPV 2020-2030 accorde une plus grande place à ce type d’activité en faisant de la gestion des filières du commerce électronique et de l’envoi par voie postale ou par des services de livraison rapide un élément à part entière du programme de développement de la CIPV. Pour découvrir comment les pays peuvent gérer les risques posés par le commerce électronique, voir cette vidéo.
Le Secrétariat de la CIPV vient de lancer une étude sur le commerce électronique afin d’évaluer la mise en œuvre de la recommandation de la CMP sur le commerce électronique par les parties contractantes et d’établir une base de référence pour le suivi de l’évolution des stratégies de gestion du commerce électronique mises en place par les organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) à travers le monde.
Menée par l’Observatoire de la CIPV, l’enquête vise à recueillir des données complètes sur les cadres réglementaires et autres, sur la mise en œuvre des mesures phytosanitaires et sur le suivi des activités de commerce électronique.
Le formulaire d’enquête a été envoyé à tous les points de contact officiels de la CIPV, accompagné d’un calendrier et des instructions nécessaires pour répondre à l’enquête. Pour toute question concernant l’enquête, les points de contact de la CIPV sont invités à contacter le Secrétariat de la CIPV à l’adresse [email protected]. Les parties contractantes pourront également discuter de l’enquête lors des ateliers régionaux de la CIPV qui se tiendront en août et en septembre.
Les conclusions de l’étude seront communiquées à la communauté de la CIPV en 2025 et ses résultats aideront le Secrétariat de la CIPV à élaborer un plan de travail visant à accroître le soutien apporté aux ONPV sur cette question cruciale.
«Tous les pays sont encouragés à répondre à l’enquête. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses et il est essentiel que le monde entier soit représenté pour garantir que les résultats de l’étude rendent compte des difficultés et des réussites de la communauté phytosanitaire dans le domaine du commerce électronique au niveau mondial», a souligné le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy.
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