Message du responsable du Secrétariat de la CIPV, M. Avetik Nersisyan, à l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité

Une planète privée de diversité biologique est une planète en danger.

Des plantes à la terre, en passant par les pollinisateurs et les animaux, jusqu’à l’alimentation et l’agriculture, la valeur de la biodiversité est inestimable. En tant qu’organisations internationales et institutions des Nations Unies, il est de notre devoir de veiller à la santé, à la diversité et à la protection de notre environnement. Il est essentiel de prendre aujourd’hui des mesures concrètes en vue de préserver la biodiversité et de construire un monde meilleur et plus durable pour l’avenir. Il est temps de prendre conscience que «nous faisons partie de la solution» et d’agir en faveur de la nature! Les menaces qui pèsent sur nos divers écosystèmes sont bien présentes. L’activité humaine et les changements climatiques ont déjà contribué à mettre en péril la nature et la biodiversité, et ce phénomène est susceptible de s’amplifier. Les organismes nuisibles envahissants, qui peuvent passer inaperçus, sont aussi minuscules que meurtriers et voraces. Ils entraînent un déclin de la biodiversité partout dans le monde et détruisent chaque année jusqu’à 40 pour cent des cultures vivrières mondiales. Ils constituent une menace majeure pour la santé des végétaux, l’environnement et la sécurité alimentaire. D’après l’évaluation mondiale réalisée par l’IPBES, les organismes nuisibles et autres espèces exotiques envahissantes constituent l’un des principaux facteurs de perte de biodiversité à travers le monde, et il importe de limiter leur dissémination.

Parmi les conventions relatives à la biodiversité, la Convention internationale pour la protection des végétaux, que je représente ici aujourd’hui, vise à prévenir l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles envahissants dans de nouvelles zones en établissant des normes internationales pour les mesures phytosanitaires. Lorsqu’elles sont mises en œuvre par les pays, les normes de la CIPV contribuent à protéger les ressources naturelles et agricoles et à préserver la biodiversité dans le monde.

L’utilisation massive de pesticides dangereux contribue également au déclin de la biodiversité et à la détérioration de nos écosystèmes. Outre les organismes nuisibles et les maladies des végétaux, les produits chimiques dangereux tuent beaucoup d’insectes bénéfiques, de pollinisateurs et d’ennemis naturels qui aident à combattre les menaces invasives et à maintenir l’équilibre de nos écosystèmes naturels. Associée à la mise en œuvre des normes internationales pour les mesures phytosanitaires, la lutte intégrée contre les organismes nuisibles, notamment l’utilisation de biopesticides et d’autres pratiques écologiques, peut véritablement améliorer la situation et éviter les atteintes délibérées à l’environnement.

La preuve de notre dépendance et de notre dette envers la nature n’a jamais été aussi frappante qu’aujourd’hui. La pandémie de COVID-19 a montré combien les hommes et la nature sont intimement liés. Notre santé dépend étroitement de la santé de la planète dans laquelle nous vivons, et il est de notre responsabilité commune de faire de notre monde un endroit sain et sûr. Par nos actions, nos choix et nos activités, nous pouvons faire bouger les lignes et agir concrètement pour protéger la nature. Les solutions que nous recherchons se trouvent dans la nature, et protéger les végétaux c’est aussi protéger la vie.

Bonne journée internationale de la diversité biologique à tous!