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Un projet phare de la CIPV aide les pays africains à améliorer leurs échanges commerciaux

Posted on ven, 18 Jul 2025, 07:14

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© FAO/Stuart Tibaweswa

Rome, 17 juillet 2025 – Les pays africains peuvent désormais tirer parti d’un projet phare consacré au commerce et à la quarantaine, qui leur a fourni des compétences et des capacités essentielles pour se prémunir contre les organismes nuisibles agricoles et exploiter les vastes ressources naturelles du continent.

Ce projet triennal d'un montant de 7 millions d'USD, intitulé «Renforcement des capacités et de la gouvernance en matière de contrôle alimentaire et phytosanitaire», s’est achevé le mois dernier. Il a aidé 11 pays africains à identifier les difficultés de leurs systèmes d’importation et d’exportation, à mettre en œuvre des améliorations et, en définitive, à favoriser l’innocuité du commerce international.

Dans le cadre de ce projet financé par l’Union européenne, les pays de la région du COMESA ont consacré plusieurs mois à la réalisation d'évaluations de leurs capacités phytosanitaires (ECP) approfondies, menées sous la conduite du Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), afin de détecter les lacunes de leurs systèmes de biosécurité.

Sarah Brunel, responsable de l’Unité de la facilitation et de la mise en œuvre du Secrétariat de la CIPV, a déclaré que le projet avait été exécuté efficacement, ce qui a permis aux autres donateurs et pays de mieux comprendre l’importance des ECP pour le commerce régional et mondial. Le projet vient compléter une autre initiative de la CIPV, le Programme phytosanitaire pour l’Afrique, qui forme des agents de terrain à l’utilisation d’outils numériques pour la surveillance des organismes nuisibles.

«Ce projet a montré ce qu’il est possible d’accomplir lorsque les pays s’approprient leurs priorités phytosanitaires et qu’ils disposent des bons outils», a expliqué Mme Brunel. «Des stratégies nationales aux biens publics mondiaux, les résultats auront des effets durables pendant de nombreuses années», a-t-elle ajouté.

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Études sur la mise en œuvre des ECP

Entre 2022 et 2025, Djibouti, l’Égypte, l’Eswatini, le Kenya, le Malawi, Maurice, l’Ouganda, le Rwanda, les Seychelles, la Zambie et le Zimbabwe ont collaboré avec des facilitateurs de la CIPV pour réaliser leurs ECP. Selon une étude d’analyse des lacunes fondée sur les ECP, les pays ont surtout évalué leurs activités opérationnelles phytosanitaires fondamentales, telles que le diagnostic, la surveillance et l’analyse du risque. En revanche, les évaluations de la gouvernance – en particulier celles liés à la participation des parties prenantes et à l’évaluation des facteurs environnementaux qui ont une incidence sur les activités des ONPV – ont été parmi les moins retenues. Cette tendance révèle des insuffisances en matière de planification stratégique et de coordination des politiques à long terme.

Tous les pays ont élaboré des stratégies phytosanitaires nationales assorties de plans budgétés, de calendriers et de responsabilités institutionnelles précises. Dans plusieurs cas, ces stratégies ont déjà commencé à orienter les réformes législatives et à influencer les cadres nationaux de planification et d’investissement.

L'Ouganda, par exemple, a obtenu 8 millions d'EUR de l’Union européenne pour renforcer les inspections agricoles, les capacités de diagnostic et la surveillance. En tant que partie contractante à la CIPV, ce pays cherche à se positionner comme partenaire commercial de premier plan auprès des pays importateurs de produits tropicaux.

«L’Ouganda dispose d’un immense potentiel pour le commerce des végétaux et produits végétaux pour plusieurs raisons: sa position sur l'équateur, ses ressources abondantes, la diversité de ses cultures, l’essor de ses infrastructures commerciales, son agriculture biologique et ses opportunités d'investissement dans l'agriculture commerciale, la création de valeur et la transformation des produits agricoles», explique Musimenta Herbert, Inspecteur principal en agriculture au Ministère ougandais de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

L'Ouganda utilise également la Solution ePhyto de la CIPV, qui permet de délivrer par voie électronique les certificats phytosanitaires requis pour le commerce international, en remplacement des procédures papier obsolètes qui ralentissaient la demande et la délivrance de ces certificats.

Le projet a renforcé l'initiative ePhyto de la CIPV pour l'Afrique, qui vise à connecter progressivement au moins 70 pour cent des pays africains à la plateforme ePhyto dans un délai de trois ans. Actuellement, seuls 13 des 54 pays d'Afrique ont pleinement intégré l'ePhyto dans leurs processus sanitaires et phytosanitaires liés au commerce.

Afin d’assurer la durabilité, le projet du COMESA a investi dans le renforcement des capacités à long terme et a encouragé les pays à adopter l’ePhyto. En outre, six nouveaux facilitateurs ECP ont été formés et certifiés en Afrique, ce qui a élargi le vivier régional d’experts et favorisé des processus d’évaluation davantage ancrés localement.

Une autre étude, réalisée conjointement par l’Union africaine et le Secrétariat de la CIPV, portant sur l’impact du renforcement des capacités phytosanitaires en Afrique, a révélé que des approches programmatiques à long terme sont indispensables pour bâtir des systèmes phytosanitaires résilients capables de soutenir une agriculture durable, un commerce inclusif et la transformation économique du continent.

Le projet du COMESA a également financé la création du Campus de la CIPV sur la santé végétale, une initiative novatrice mise en place en collaboration avec l’Académie numérique de la FAO. Cette plateforme multilingue en libre accès propose gratuitement des cours certifiés en ligne, des guides techniques et des ressources pratiques utiles pour les organisations de la protection des végétaux, les universités, ainsi que les professionnels et amateurs de la santé des végétaux dans le monde entier.

Les organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) et les établissements universitaires envisagent déjà d'utiliser les contenus du Campus dans l’enseignement et la recherche. Cet outil contribue en effet à combler les lacunes mondiales en expertise phytosanitaire et à former la prochaine génération de professionnels de la santé des végétaux.

Tout au long du projet, des thèmes transversaux comme l’inclusion des femmes et des jeunes et la durabilité environnementale ont également été pris en compte, ce qui a permis de garantir que le projet ne soit pas seulement techniquement solide, mais aussi socialement pertinent. Pour découvrir concrètement comment se déroule le processus d'ECP et entendre directement les témoignages des pays participants, voir [la vidéo de la CIPV sur l'ECP][11].

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