Posted on ven, 19 Jul 2024, 12:36
De gauche à droite: M. Theophilus Mutui, Directeur général du KEPHIS, M. Mithika Linturi, Secrétaire de cabinet au Ministère de l’agriculture et de l’élevage du Kenya, M. Osama El-Lissy, Secrétaire de la CIPV, M. Arop Deng, Responsable de l’Équipe
Nairobi, 10 juillet 2024 – Dans le cadre de ses efforts constants visant à promouvoir la santé des végétaux et l’innocuité et la durabilité du commerce international des végétaux et produits végétaux, le Kenya, par l’intermédiaire de son Ministère de l’agriculture et de l’élevage et du Service d’inspection phytosanitaire du Kenya (KEPHIS), met en œuvre le Programme phytosanitaire africain (PPA). Le PPA est une initiative de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) qui vise à améliorer la gestion des organismes nuisibles en permettant aux fonctionnaires phytosanitaires d’utiliser la science et les technologies modernes pour la surveillance, la détection, le contrôle et la prévention des organismes nuisibles.
Le Secrétaire de cabinet du Ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Mithika Linturi, a félicité la CIPV pour sa contribution à l’action mondiale visant à protéger l’agriculture contre les organismes nuisibles et à favoriser l’innocuité du commerce et la croissance économique, notamment en Afrique. Il a remercié la CIPV d’avoir mis en place le PPA et a assuré du soutien du Ministère au KEPHIS, l’organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV) du Kenya, qui dirige la mise en œuvre du programme dans le pays.
M. Linturi a fait cette déclaration lors d’une réunion avec M. Osama El-Lissy, Secrétaire de la CIPV, et des représentants du KEPHIS, du Ministère de l’agriculture et de l’élevage, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Secrétariat de la CIPV. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des visites de travail effectuées par M. El-Lissy dans les pays qui mettent en œuvre le PPA.
«Je peux assurer l’équipe de la CIPV de mon engagement et du leadership du Ministère en ce qui concerne la fourniture de l’infrastructure et de l’assistance technique nécessaires pour éradiquer les organismes nuisibles au Kenya», a-t-il déclaré. Il a invité le KEPHIS à collaborer étroitement avec le service de protection des cultures du Ministère pour mettre en œuvre le PPA et veiller à ce que le Kenya continue à produire des denrées alimentaires sûres, tant pour le marché intérieur que pour l’exportation. Il a également remercié la CIPV de promouvoir l’utilisation de la technologie pour prévenir l’apparition des organismes nuisibles et d’accorder la priorité au «renforcement des capacités de notre personnel».
Le Kenya est l’un des 11 pays qui participent à la phase pilote du PPA, lequel vise à aider dans les années à venir les 54 pays d’Afrique à renforcer les compétences techniques des inspecteurs phytosanitaires et des autres fonctionnaires phytosanitaires de première ligne en ce qui concerne la surveillance, la détection, le contrôle et la prévention des organismes nuisibles qui posent un risque pour l’agriculture et le commerce international des végétaux et produits végétaux.
M. El-Lissy a félicité le Ministère de l’agriculture et de l’élevage du Kenya pour le rôle de premier plan qu’il joue, via le KEPHIS, dans le domaine phytosanitaire dans la région et pour ses contributions significatives à la protection de la santé des végétaux en Afrique.
«Le PPA permet de faire évoluer la façon dont les pays gèrent les organismes nuisibles et protègent les ressources agricoles, car le programme met à disposition les connaissances scientifiques les plus récentes, des formations et du matériel comme des tablettes électroniques équipées d’outils perfectionnés pour la surveillance, la détection et le signalement des organismes nuisibles», a expliqué M. El-Lissy.
«Le PPA permettra aux pays d’obtenir des résultats tangibles grâce à la collecte de données sur la présence d’organismes nuisibles et à l’utilisation de ces données pour fournir la preuve que les zones sont exemptes de tels organismes, ce qui permettra d’exporter en toute sécurité les végétaux et produits végétaux», a-t-il ajouté.
Le Kenya s’efforce de mettre en place un système phytosanitaire solide
Une inspectrice phytosanitaire du KEPHIS montre comment collecter des échantillons dans le cadre de la surveillance de Xylella fastidiosa à l’aide des applications du PPA. | M. Osama El-Lissy (à gauche), Secrétaire de la CIPV, présente un dossier d’information sur le PPA à M. Hamisi Williams (à droite), Représentant adjoint (du Programme) de la FAO au Kenya. |
À la suite de la réunion avec le Secrétaire de cabinet, M. El-Lissy et l’équipe technique du KEPHIS ont discuté de la mise en œuvre du PPA et d’autres initiatives dans le domaine phytosanitaire, notamment le déploiement de la politique nationale kényane dans le domaine phytosanitaire. Le KEPHIS utilise déjà les outils du PPA pour surveiller les organismes nuisibles et les pathogènes tels que le virus du bunchy top du bananier, qui constitue une menace majeure pour la production de bananes au Kenya. Dans le cadre de son plan opérationnel pour le PPA, le KEPHIS prévoit de former davantage d’inspecteurs phytosanitaires aux principaux points frontaliers et zones de production, afin qu’ils puissent utiliser les outils, déterminer la situation des organismes nuisibles prioritaires et élaborer des plans d’intervention contre Xylella fastidiosa, la fusariose du bananier et le virus du bunchy top du bananier.
La réunion organisée au KEPHIS a aussi été l’occasion de discuter de l’importance de la communication stratégique, des activités de plaidoyer et de la sensibilisation en matière phytosanitaire, ainsi que de l’importance de protéger les végétaux pour assurer la sécurité alimentaire et la croissance économique.
Le Kenya contribue largement aux initiatives régionales et mondiales dans le domaine phytosanitaire. Par l’intermédiaire du KEPHIS, le Kenya participe également aux activités de divers groupes de travail d’experts et organes directeurs subsidiaires de la CIPV et y a des représentants, tels que le Comité des normes, le Comité chargé de la mise en œuvre et du renforcement des capacités, le Groupe directeur ePhyto, le Groupe technique sur le Glossaire, l’Équipe spéciale sur les conteneurs maritimes, l’Équipe spéciale chargée des thèmes et le Groupe de réflexion sur la sécurité de l’aide alimentaire et d’autres aides humanitaires.
En mai dernier, le KEPHIS a organisé le premier exercice de simulation sur Fusarium TR4 pour la région du COMESA. Le Kenya a également procédé à trois évaluations des capacités phytosanitaires afin de repérer et de combler les lacunes de son système phytosanitaire.
«Le KEPHIS est déterminé à mettre en œuvre le PPA et nous sommes convaincus que le programme permettra de renforcer les compétences de nos fonctionnaires phytosanitaires en vue de protéger l’agriculture et le commerce», a déclaré le Directeur général du KEPHIS, M. Theophilus Mutui.
Soutien de la FAO au PPA
Le Représentant adjoint (du Programme) de la FAO au Kenya, M. Hamisi Williams, a qualifié le PPA de «noble cause». Il a souligné que le Bureau de la FAO au Kenya soutiendra la mise en œuvre et la durabilité du programme, notamment en désignant un fonctionnaire technique comme coordonnateur du PPA et en facilitant les opérations logistiques telles que la réception et la remise des tablettes informatiques et des fournitures de terrain au KEPHIS.
M. Williams a également indiqué que le Bureau de la FAO au Kenya assurera le suivi avec le Ministère de l’agriculture et de l’élevage, les départements concernés et le KEPHIS, afin de discuter de l’harmonisation des activités de mise en œuvre du PPA et des mesures d’appui nécessaires.
Il a insisté sur la nécessité de prendre en compte l’atténuation des changements climatiques dans le cadre de la surveillance des organismes nuisibles, afin de pouvoir donner l’alerte rapidement en cas d’infestation. Le PPA propose un large éventail de filtres et d’applications qui permettent d’analyser les données relatives à la situation des organismes nuisibles au regard des changements climatiques.
Le Secrétariat de la CIPV met en œuvre le PPA en collaboration avec la FAO et le Département de l’agriculture de l’Union africaine, avec le soutien financier et technique du Service de l’inspection de la santé des plantes et des animaux (APHIS) du Département de l’agriculture des États-Unis (USDA).
Délégation du Secrétariat de la CIPV aux côtés du personnel du KEPHIS et du Bureau de la FAO au Kenya