Posted on jeu, 31 Oct 2024, 14:58
© FAO/SFC
Rome, 18 octobre 2024 – Des représentants du Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et du Gouvernement gabonais se sont réunis en marge du Forum mondial de l’alimentation 2024 au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), afin de discuter des moyens de renforcer les systèmes phytosanitaires nationaux dans le pays.
La délégation gabonaise a salué le rôle joué par la CIPV dans la promotion de la santé végétale au niveau mondial et a affirmé son engagement à adopter les initiatives de la CIPV pour renforcer ses systèmes nationaux de surveillance des organismes nuisibles et accroître la capacité d’exportation du pays, tout en garantissant la durabilité des programmes en cours. Dans cette optique, le Gabon réalisera sa toute première évaluation des capacités phytosanitaires (ECP), un outil de la CIPV qui permet aux pays de faire participer les parties prenantes du système phytosanitaire national à l’évaluation des capacités phytosanitaires du pays et de définir les priorités à envisager pour élaborer une stratégie nationale solide en matière phytosanitaire, notamment en révisant la législation correspondante. Le Secrétariat de la CIPV aidera le Gabon à mener sa première ECP et les réunions préliminaires avec l’équipe de coordination nationale ont déjà démarré.
La délégation gabonaise comprenait M. Arnaud Kombila Mussavu, Directeur général de l’agriculture du Gabon, Mme Huguette Biloho, Représentante adjointe (du Programme) de la FAO au Gabon, et M. Ghislain Moussavou, Conseiller de l’ambassade du Gabon chargé de la coopération auprès des institutions des Nations Unies basées à Rome. Ils ont rencontré le responsable des affaires courantes du Secrétariat de la CIPV, M. Arop Deng, la responsable de l’Unité chargée de la facilitation de la mise en œuvre, Mme Sarah Brunel, le responsable du programme ePhyto, M. Dominique Menon, et le fonctionnaire agricole du Secrétariat de la CIPV, M. Descartes Koumba.
«Le secrétariat de la CIPV salue l’engagement du Gabon à promouvoir l’excellence phytosanitaire aux niveaux national et régional. Les outils et les ressources techniques de la CIPV sont à la disposition du pays, et nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration», a déclaré M. Deng.
La réunion a également porté sur l’intérêt manifesté par le Gabon pour participer au Programme phytosanitaire africain (PPA) et pour adopter la solution ePhyto de la CIPV. Le PPA vise à renforcer les capacités des pays africains en matière de surveillance, de détection précoce et de gestion des organismes nuisibles aux végétaux qui portent gravement atteinte à l’économie, à la sécurité alimentaire et à l’environnement. Le PPA prévoit de venir en aide à l’ensemble des 54 pays africains dans les années à venir, la première phase étant actuellement en cours dans 11 pays.
Les organismes nuisibles qui ont un impact sur la production agricole et les moyens de subsistance des agriculteurs ne connaissent pas les frontières. La participation du Gabon au PPA permettra de surveiller plus efficacement les organismes nuisibles aux végétaux en collaboration avec les pays voisins qui utilisent la même plateforme numérique», a déclaré le Directeur général de l’agriculture du Gabon, M. Arnaud Kombila Mussavu.
Les représentants du Secrétariat de la CIPV et du Gabon après la réunion - © FAO/Anita Tibasaaga
D’autre part, la solution ePhyto de la CIPV permet aux pays d’accélérer leurs échanges commerciaux et de les rendre plus efficaces et plus sûrs en remplaçant les certificats phytosanitaires papier par des certificats électroniques (ePhytos) qui réduisent les risques de fraude et de détérioration du document. Cela permet d’améliorer l’accès au marché en réduisant les délais d’exportation des végétaux et des produits végétaux, ainsi que les délais de vérification des importations de marchandises à base de végétaux. La délégation gabonaise a indiqué que les discussions au niveau national visant à mettre en place l’architecture nécessaire pour adopter la solution ePhyto de la CIPV débuteront prochainement et que le pays utilisera dans un premier temps le Système national générique ePhyto (GeNS) avant de se doter, plus tard, de son propre système national. Le GeNS permet aux pays ne disposant pas de l’infrastructure informatique nécessaire de se connecter à un portail commun appelé Plateforme afin de produire, d’envoyer et de recevoir des ePhytos dans un format simplifié et harmonisé.
Le Secrétariat de la CIPV a indiqué pour sa part que d’autres initiatives étaient en cours pour aider les pays africains à adopter la solution ePhyto.
Enfin, la réunion a été l’occasion de souligner le rôle important joué par l’ambassade du Gabon à Rome dans le renforcement de la collaboration entre les institutions nationales de la protection des végétaux du Gabon et le Secrétariat de la CIPV.