La CIPV et le Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes renforcent leur collaboration dans la lutte contre la race tropicale 4 de Fusarium

La CIPV et le Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes renforcent leur collaboration dans la lutte contre la race tropicale 4 de Fusarium Publié le mardi 11 juillet 2023 à 7h21

© FAO/Tang Chhin Sothy Rome, 5 juillet 2023 – Lors d’une réunion organisée récemment entre le Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes (GRULAC) et le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), ce dernier a salué la proposition présentée par le GRULAC demandant à ce que la CIPV hiérarchise et gère les efforts déployés au niveau mondial pour lutter contre le flétrissement du bananier causé par la race tropicale 4 (TR4) de Fusarium. La maladie fongique transmise par le sol Fusarium oxysporum f. sp cubense TR4 constitue une menace majeure pour la production de bananes en Amérique latine et dans les Caraïbes. Elle peut dévaster la totalité de la production d’une exploitation et sa gestion s’avère difficile et coûteuse.

Le GRULAC avait présenté sa proposition lors de la dix-septième session de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP-17) en mars dernier. La réunion tenue récemment était par conséquent la première réunion de suivi entre la CIPV et le GRULAC. Les deux organismes ont rappelé leur détermination à travailler avec l’ensemble des parties prenantes concernées afin de réduire le risque d’introduction et de dissémination de la TR4 et de réduire au minimum ses effets sur la sécurité alimentaire, le commerce international et les revenus des ménages. Organisée par la direction du GRULAC, la réunion s’est tenue en marge de la conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Y ont participé les vice-ministres de l’agriculture de l’Argentine, du Panama et du Pérou, ainsi que des délégués du Brésil, de la Colombie, de Cuba, de l’Équateur, du Guatemala, du Guyana, du Honduras, de la Jamaïque, du Nicaragua, du Paraguay, de la République bolivarienne du Venezuela, de la République dominicaine et du Salvador. Le Secrétariat de la CIPV était représenté par son Secrétaire, M. Osama El-Lissy, et par la responsable de l’Unité de la facilitation et de la mise en œuvre de la CIPV, Mme Sarah Brunel.

«La CIPV est déterminée à lutter contre la menace de la TR4 à travers le monde et je remercie le GRULAC de nous avoir confié cette mission», a déclaré M. El-Lissy. «J’encourage le GRULAC à inciter les gouvernements et le secteur privé à trouver des solutions réalistes et à continuer de promouvoir la coopération régionale et internationale et le financement des activités de coordination et de mise en œuvre menées par le Secrétariat de la CIPV concernant la lutte contre la TR4 à travers le monde», a-t-il ajouté.

M. El-Lissy a également exhorté les délégués à signaler tout nouveau foyer de TR4 ou d’autres organismes nuisibles et à promouvoir la coopération entre les institutions aux niveaux national, régional et international. Il a aussi salué les signalements rapides effectués sur le PPI par la Colombie, le Pérou et la République bolivarienne du Venezuela concernant la situation de la TR4 sur leurs territoires respectifs.

Renforcer la coopération

La proposition du GRULAC, approuvée par toutes les parties contractantes, demande à ce que la CIPV dirige la lutte mondiale contre la TR4, en utilisant le cadre de la FAO pour coordonner l’action des organisations internationales qui participent à la production agricole, à la commercialisation et au financement de la production bananière. Ces interventions devront être conformes au programme de développement stratégique de la CIPV sur les systèmes d’alerte et d’intervention en cas d’apparition de foyers d’organismes nuisibles (POARS). Le GRULAC a proposé que la CIPV mette en œuvre une campagne de communication et de sensibilisation à l’intention des autorités des pays producteurs de bananes et de plantains et qu’elle aide les pays à effectuer des simulations d’intervention d’urgence contre la TR4. Le GRULAC a également proposé que la CIPV crée un centre international pour l’amélioration des bananes et des plantains, dans le cadre de son programme de développement stratégique sur la coordination de la recherche.

La proposition du GRULAC s’appuie sur plusieurs activités axées sur la TR4 que le Secrétariat de la CIPV a déjà mises en œuvre, à savoir: [des webinaires et des ateliers][6 sur la surveillance, le diagnostic et l’inspection accompagnés d’exercices de simulation; la publication de directives sur l[a prévention, la préparation et la lutte contre la TR4 de la fusariose du bananier]7 et le soutien technique aux pays pour les aider à passer en revue et mettre en place des activités d’intervention d’urgence, comme la mission qui s’est déroulée en mars dernier au Venezuela. En avril, le Secrétariat a participé à un exercice de simulation régional contre la TR4 organisé au Nicaragua.

«La TR4 a une incidence sur la nutrition et la sécurité alimentaire de millions de personnes qui consomment des bananes et des plantains, et nuit aux exportations et aux importations. Par conséquent, le GRULAC souhaite vivement que la CIPV joue un important rôle de direction et de coordination dans la lutte contre la TR4. Nous devons continuer à sensibiliser les organisations nationales de la protection des végétaux, les filières de production et de commercialisation des bananes et des plantains, la communauté scientifique, le monde universitaire et les consommateurs à l’impact pandémique de l’un des organismes nuisibles les plus destructeurs», a déclaré le président du GRULAC.

Le GRULAC est un groupe de dialogue non contraignant composé de tous les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Il agit dans le cadre des Nations Unies et a pour objectif d’aider ses membres à échanger des idées sur divers programmes internationaux et à parvenir à un consensus sur différents sujets qui intéressent la région.

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