Les normes phytosanitaires sur les mouches des fruits peuvent faciliter l’accès au marché

Vienne, 8 janvier 2021 – Le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et le Programme conjoint FAO/AIEA sur les techniques nucléaires dans l'alimentation et l'agriculture ont créé une infographie animée présentant la lutte contre les mouches des fruits. Intitulée «Les normes phytosanitaires sur les mouches des fruits peuvent faciliter l’accès au marché», cette courte vidéo est disponible en six langues (anglais, arabe, chinois, espagnol français et russe) à l'adresse www-naweb.iaea.org/nafa/resources-nafa/multimedia.html.

La CIPV est un traité multilatéral qui facilite la coopération mondiale en vue de protéger les végétaux contre les organismes nuisibles, tels que les mouches des fruits, qui peuvent être introduits et se propager par le biais du commerce international. Les mouches des fruits représentent un défi majeur pour le commerce international, car si elles sont détectées dans des fruits, le commerce peut être interrompu. C'est pourquoi un ensemble de normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP) relatives aux mouches des fruits a été élaboré et adopté par la Commission des mesures phytosanitaires. Ces normes sont reconnues par l'Accord de l'OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires. Cet ensemble de normes a été récemment réorganisé afin de les rendre plus accessibles aux pays qui souhaitent exporter des fruits en toute sécurité, car cet ensemble de normes peut faciliter le processus.

Parmi ces normes figurent la NIMP n° 37, intitulée «Détermination du statut d'hôte des fruits à l'égard des mouches des fruits (Tephritidae)». Cette norme fournit des directives pour la détermination du statut d’hôte des fruits à l’égard des mouches des fruits (Tephritidae) et décrit trois catégories de statut d'hôte des fruits à l’égard des mouches des fruits (classification d'une espèce végétale ou d'un cultivar en tant qu'hôte naturel, hôte conditionnel ou non-hôte d'une espèce de mouche des fruits donnée). Elle décrit les méthodes de surveillance de l’espèce de mouche des fruits visée dans des conditions naturelles et les essais de terrain dans des conditions semi-naturelles qui devraient être utilisés pour déterminer le statut d'hôte de fruits à l’égard des mouches des fruits et est particulièrement utile dans les cas où le statut d’hôte n’est pas établi avec certitude. Un fruit peut-il être un hôte pour les mouches des fruits? Si un fruit n'est pas sensible à la mouche des fruits, l'organisme nuisible ne peut pas l'infester et le fruit est considéré comme non-hôte. Il peut donc être exporté directement.

Vient ensuite la NIMP n° 26, intitulée «Établissement de zones exemptes de mouches des fruits». Cette norme fournit des directives pour l'établissement de zones exemptes (zone dans laquelle l'absence d'un organisme nuisible déterminé a été prouvée scientifiquement et où, au besoin, elle est maintenue par l'application de mesures officielles) pour les mouches des fruits (Tephritidae) d'importance économique, et le maintien de leur statut de zone exempte. Si un fruit provient d'une zone exempte de mouches des fruits, il peut également être exporté.

Mais si des mouches des fruits sont présentes dans la zone, le pays ou la zone doit alors appliquer des mesures phytosanitaires supplémentaires, afin de réduire le risque que des hôtes des mouches des fruits introduisent l'organisme nuisible dans le pays importateur. Ce mécanisme est détaillé dans la NIMP n° 35, intitulée «Approche systémique de gestion du risque phytosanitaire lié aux mouches des fruits (Tephritidae)», qui fournit des directives pour l’élaboration, la mise en œuvre et la vérification de mesures intégrées dans une approche systémique (option de gestion du risque phytosanitaire qui intègre diverses mesures, parmi lesquelles au moins deux agissent indépendamment, avec un effet cumulatif) considérée en tant qu’option de gestion du risque phytosanitaire lié aux mouches des fruits (Tephritidae) présentant une importance économique. Cela peut contribuer à faciliter les échanges de produits hôtes des mouches des fruits ou à réduire à un niveau minimal la dissémination des mouches des fruits réglementées à l’intérieur d’une zone. L'intégration de ces mesures permet de réduire le risque de présence d'organismes nuisibles dans le commerce des fruits à des niveaux acceptables pour le pays importateur, tout en contribuant à garantir l'exportation de fruits de haute qualité.

En conclusion, le mécanisme phytosanitaire régissant les échanges commerciaux est défini et approuvé par les parties intéressées, sur la base des NIMP. Cela s'effectue par le biais d'un accord bilatéral entre les organisations de la protection des végétaux des pays exportateurs et importateurs. En mettant en œuvre les NIMP, les pays protègent les ressources végétales contre les mouches des fruits et garantissent l'application de mesures justifiées qui contribuent à faciliter l'innocuité du commerce.