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La FAO et la CIPV appellent à une adoption mondiale de la solution ePhyto pour dynamiser le commerce des végétaux

Posted on ven, 19 Sep 2025, 08:25

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Genève (Suisse), 18 septembre 2025 – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et leurs partenaires mènent une initiative mondiale visant à numériser et à sécuriser le commerce des végétaux et des produits végétaux grâce à la solution ePhyto de la CIPV.

Présenté cette semaine lors d’un événement organisé par la FAO et la CIPV au Forum public de l’OMC, ce système novateur remplace les certificats phytosanitaires papier devenus obsolètes, réduit les obstacles au commerce pour le rendre plus rapide, plus efficace et plus rentable, et pourrait permettre aux entreprises de 96 pays d’économiser quelque 80 millions d’USD par an. Pendant des décennies, on a utilisé dans le commerce des certificats papier coûteux, pouvant être falsifiés ou abîmés, souvent retardés ou perdus durant le transport, et peu écologiques. Les exportateurs devaient souvent faire rééditer leurs certificats, entraînant des retards coûteux, notamment pour les produits périssables. L’ePhyto apporte une solution concrète à ces problèmes de longue date.

Dans le commerce international des végétaux et produits végétaux, les certificats phytosanitaires papier sont obligatoires, mais ils constituent des passeports lourds à gérer pour le franchissement des marchandises aux frontières. Ils confirment la conformité à la réglementation phytosanitaire des pays importateurs et contribuent à gérer le risque de dissémination d’organismes nuisibles dans de nouveaux pays. Environ la moitié des pays commerçant à l’international utilisent encore les certificats papier. Mais ces certificats sont coûteux, sujets aux erreurs et peuvent aussi être falsifiés ou détériorés, ce qui provoque des retards dans le dédouanement et ralentit le commerce mondial des végétaux.

La solution ePhyto est le premier système électronique mondial dédié au commerce des végétaux et des produits végétaux. En remplaçant les certificats phytosanitaires papier par un système numérique sécurisé et harmonisé, les pays peuvent améliorer leur accès aux marchés étrangers, renforcer leur compétitivité et réduire leurs coûts. Ce système contribue également à réduire leur empreinte carbone et à lutter contre les organismes nuisibles.

Les bénéfices économiques, environnementaux et réglementaires pour les pouvoirs publics et le secteur privé ne feront que croître à mesure que davantage de pays adopteront la solution ePhyto, mais cette transformation suppose une coopération internationale renforcée, une meilleure intégration avec les systèmes nationaux existants et des investissements stratégiques accrus.

«Aujourd’hui, les résultats sont clairs», a déclaré Beth Bechdol, Directrice générale adjointe de la FAO et responsable des affaires courantes de la CIPV, dans son allocution prononcée lors de la réunion organisée par la FAO et la CIPV lors du Forum public 2025 de l’OMC.

«La solution ePhyto de la CIPV est plus rapide, moins coûteuse et plus sûre, et nous voulons en faire la pierre angulaire de la transformation numérique du commerce mondial des végétaux», a-t-elle déclaré.

Mme Bechdol a également souligné que la technologie ne suffit pas à garantir la transformation et que ce sont les personnes qui la rendent possible. Elle a rappelé les investissements effectués par la CIPV dans la formation et l’accompagnement, notamment à travers le Campus de la CIPV sur la santé végétale, une plateforme d’apprentissage en ligne qui fournit aux autorités phytosanitaires et aux responsables du commerce les connaissances et les outils nécessaires pour mettre en œuvre efficacement la solution ePhyto. Pour y parvenir, Mme Bechdol a appelé à accroître les investissements dans la solution ePhyto. Elle a aussi souligné le rôle joué par la CIPV dans l’adoption de ce système via le renforcement des capacités techniques, que ce soit par les programmes de formation en ligne et les modules d’accompagnement sur mesure proposés par le Secrétariat. Elle a ainsi invité les parties prenantes à coopérer pour faire de la solution ePhyto le moteur numérique du commerce mondial des végétaux.

Un programme commun de transformation numérique

Organisé sur le thème «Renforcer, créer et préserver», le Forum public 2025 de l’OMC a réuni des décideurs, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations de développement et des membres de la société civile afin d’examiner comment les avancées numériques redéfinissent les normes du système commercial international et favorisent la connectivité, l’innovation, le commerce et la coopération à l’échelle mondiale.

Symboles de cette coopération, d’autres intervenants ont également souligné l’intérêt de la solution ePhyto dans la facilitation du commerce mondial.

Sarah Brunel, responsable de l’Unité de la facilitation et de la mise en œuvre du Secrétariat de la CIPV, a salué la solidité des partenariats et la volonté commune de favoriser l’innocuité du commerce et de réaliser les objectifs de développement durable.

Saliou Niassy, coordonnateur du Conseil phytosanitaire interafricain (CPI) de l’Union africaine (UA), a évoqué les avantages et les défis liés à l’adoption de l’ePhyto par les organisations nationales de la protection des végétaux des pays en développement, notamment en Afrique, malgré le potentiel du système à accroître l’accès aux marchés mondiaux d’exportation agricole.

Bill Gain, responsable mondial de la facilitation du commerce au Groupe de la Banque mondiale, a présenté des exemples d’adoption réussie en Côte d’Ivoire, à Fidji et en Zambie, soulignant les avantages pour les commerçants et les pouvoirs publics, et l’urgence de dématérialiser les procédures commerciales dans l’économie mondiale actuelle.

Philippe Isler, directeur exécutif de l’Alliance mondiale pour la facilitation des échanges, a présenté l’«Initiative ePhyto pour l’Afrique», une action collective menée par les promoteurs de l’ePhyto, qui vise à faciliter son adoption dans 80 pour cent des pays africains en 32 mois grâce à des partenariats public-privé.

Une innovation en forte expansion

La solution ePhyto de la CIPV a été mise au point en 2014, lorsque la Commission des mesures phytosanitaires – l’organe directeur de la CIPV – a approuvé la création d’un système mondial de certification électronique. En 2017, le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) de l’OMC a octroyé un financement initial pour lancer le programme.

Un an plus tard, dix pays pilotes étaient connectés à la nouvelle plateforme ePhyto de la CIPV et échangeaient leurs premiers certificats électroniques.

À ce jour, le système est utilisé dans 96 pays, ce qui permet d’accroître les exportations grâce à l’échange de plus de 250 000 certificats phytosanitaires électroniques par mois, soit plus de 3 millions par an.

Après le succès de l’ePhyto dans le commerce des végétaux, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes envisagent désormais de déployer la certification vétérinaire électronique, illustrant ainsi les possibilités de transformation numérique dans d’autres secteurs. Mme Bechdol a souligné que le succès de l’ePhyto dans le commerce des végétaux ouvre la voie à la certification vétérinaire électronique en Amérique latine et dans les Caraïbes, et que la transformation numérique recèle de possibilités dans d’autres secteurs.

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