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La CMP-18 promeut la mise en place de systèmes phytosanitaires solides au niveau mondial

Posted on lun, 29 Avr 2024, 08:24

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© FAO/Thomas Toti. M. Greg Wolff (à droite), Président de la CMP, donne un coup de marteau pour marquer l’adoption du rapport de la CMP-18. À gauche, M. Osama El-Lissy, Secrétaire de la CIPV.

Rome, mercredi 24 avril 2024 – La 18e session de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP-18) s’est conclue par un hommage appuyé à la communauté phytosanitaire pour l’excellence de son action et les engagements qu’elle a pris pour promouvoir des systèmes phytosanitaires plus solides et plus efficaces à travers le monde. Près de 400 délégués des parties contractantes à la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et de 20 organisations observatrices, notamment des représentants de 10 organisations régionales de la protection des végétaux (ORPV) et des fonctionnaires phytosanitaires des différentes régions de la FAO, se sont réunis du 15 au 19 avril 2024 à Rome (Italie) pour faire le point sur la situation phytosanitaire mondiale et discuter des initiatives visant à améliorer les systèmes et les capacités phytosanitaires à travers le monde.

La CMP-18 a été officiellement ouverte par M. QU Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), où est hébergé le Secrétariat de la CIPV. M. QU Dongyu a souligné l’importance de l’action de la CMP et de la CIPV pour ce qui est de préserver les végétaux, les écosystèmes et la sécurité alimentaire dans le monde. Il a notamment indiqué que les normes phytosanitaires constituent le point de départ pour l’élaboration des normes relatives à la sécurité sanitaire des aliments et à la santé des animaux.

M. Greg Wolff, qui préside la CMP pour la première fois, a remercié la communauté de la CIPV pour l’immense travail qu’elle accomplit en vue de protéger les ressources végétales contre les organismes nuisibles, et a félicité les parties contractantes, les donateurs et les partenaires pour leurs contributions volontaires et leurs dons qui permettent de mener à bien la mission de la CIPV. Il a souligné le besoin urgent d’obtenir un financement durable pour les activités de la CIPV et de la CMP, notamment en sensibilisant à la santé des végétaux grâce à une communication efficace, à la collaboration internationale et à des discussions stratégiques comme celles menées dans le cadre de l’initiative «Une seule santé».

Le Ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire du Canada, M. Lawrence MacAulay, et le Ministre d’État de l’agriculture et de l’irrigation de Somalie, M. Asad Abdirisak Mohamed, ont prononcé des allocutions d’ouverture. M. MacAulay a félicité la CIPV et la CMP d’être les «fers de lance de la science et du commerce réglementé». Il a indiqué que le Canada continuera à soutenir la CIPV dans sa mission. M. Mohamed, dont le pays est devenu le 185e membre de la CIPV, a souligné l’importance de collaborer pour apporter des solutions aux problèmes liés à la production végétale.

Lors de la présentation de son rapport, le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy, a souligné les réalisations accomplies par le Secrétariat et a remercié les donateurs, les partenaires et les parties contractantes qui soutiennent financièrement ou en nature l’action du Secrétariat.

Des progrès notables dans la protection phytosanitaire

Les organes subsidiaires et les groupes de réflexion de la CMP ont fait rapport à la CMP-18, laquelle a adopté plusieurs mesures pour faire progresser les travaux de la CIPV. Des modifications ont été adoptées concernant quatre normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP): amendements 2022 à la NIMP n° 5 (Glossaire des termes phytosanitaires); annexe 1 (Critères d’évaluation des informations disponibles pour la détermination du statut d’hôte des fruits à l’égard des mouches des fruits) (2018-011) à la NIMP n° 37 (Détermination du statut d’hôte des fruits à l’égard des mouches des fruits [Tephritidae]); révision de la NIMP n° 4 (Exigences pour l’établissement de zones indemnes); et traitement phytosanitaire n° 46 (Traitement par le froid de Citrus sinensis contre Thaumatotibia leucotreta) (2017-029), en tant qu’annexe 46 à la NIMP n° 28 (Traitements phytosanitaires contre les organismes nuisibles réglementés). La recommandation de la CMP sur la réduction du risque phytosanitaire associé à la filière des conteneurs maritimes a également été adoptée.

S’agissant de la solution ePhyto de la CIPV, qui aide à rendre le commerce plus rapide et plus sûr en remplaçant les certificats phytosanitaires papier par des certificats numériques, la CMP-28 a approuvé un modèle de financement à long terme qui permet d’assurer la pérennité de l’outil. Depuis sa création en 2019, la solution ePhyto a permis d’échanger plus de six millions d’ePhytos (certificats phytosanitaires électroniques). Un total de 132 pays sont connectés au serveur central, dont 53 par l’intermédiaire du Système national générique ePhyto (GeNS). De nouveaux pays seront raccordés au réseau en 2024.

Le rapport du Comité chargé de la mise en œuvre et du renforcement des capacités présente les réalisations accomplies par le Comité, notamment l’élaboration de guides et de matériel de formation de la CIPV, la mise en place de nouveaux cours en ligne, la réalisation d’évaluations des capacités phytosanitaires (ECP) et le renforcement de la sensibilisation et des activités visant à prévenir la dissémination des organismes nuisibles par le biais du commerce électronique. La CMP a encouragé les parties contractantes à fournir des ressources pour les activités relatives aux systèmes d’alerte et d’intervention en cas d’apparition de foyers d’organismes nuisibles et pour les autres activités sous-financées, comme les activités de coordination menées par la CIPV au niveau mondial concernant la lutte contre la TR4 de Fusarium, l’Observatoire de la CIPV et les activités durables d’ECP.

La CMP-18 a approuvé le Programme phytosanitaire pour l’Afrique (PPA) en tant qu’approche innovante qui permet aux gouvernements nationaux d’acquérir le soutien et les capacités techniques nécessaires pour lutter de manière efficace et cohérente contre les organismes nuisibles aux végétaux significatifs d’un point de vue réglementaire, environnemental et économique. La phase pilote du PPA est actuellement en cours dans 11 pays d’Afrique. En outre, d’autres pays africains ont exprimé pendant la CMP-18 leur souhait de participer à la phase suivante. Les délégués à la CMP se sont prononcés en faveur de la poursuite du PPA, avec l’idée d’en faire à terme un programme phytosanitaire d’envergure mondiale. Les États-Unis d’Amérique, par l’intermédiaire du Département américain de l’agriculture (USDA), ainsi que le Royaume-Uni et l’Union européenne se sont engagés à apporter un soutien financier et technique au PPA.

La CMP-18 a pris note de l’état d’avancement de la mise en œuvre des huit éléments du Programme de développement de la CIPV, notamment la mise en place d’un solide système d’alerte et d’intervention en cas d’apparition de foyers d’organismes nuisibles et l’élaboration de NIMP spécifiques à des marchandises faisant l’objet d’un commerce important. D’autres questions ont été évoquées, notamment le rôle de la santé des végétaux dans le concept «Une seule santé», la gestion des effets des changements climatiques sur les organismes nuisibles, le respect des normes concernant la fourniture de l’aide alimentaire et l’étude du Secrétariat sur l’utilisation des produits antimicrobiens dans la protection des végétaux.

Partage des connaissances

Les délégués assistent à la présentation des activités menées avec succès par l’Ouzbékistan. À l’écran, le président ouzbek visite l’ONPV. © FAO/Anita Tibasaaga

Cinq pays ont présenté leur expérience sur les questions suivantes: simulation de la race tropicale 4 (TR4) de Fusarium (Nicaragua); utilisation de systèmes de microscopie à distance (Philippines); adoption de la solution ePhyto (Argentine et Ouganda); et conduite de l’ECP (Ouzbékistan).

Une séance scientifique sur des études de cas concernant les approches systémiques a été organisée. Elle a permis de présenter diverses expériences sur la mise en œuvre de la NIMP n° 14 (L’utilisation de mesures intégrées dans une approche systémique du risque phytosanitaire). M. Rieks van Klinken, de l’Organisation de la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth, a présenté un exposé sur le thème «Bonnes pratiques et perspectives quantitatives», tandis que M. Martin Edgardo Delucis, du Service national de santé et de qualité agroalimentaire (SENASA) de l’Argentine, a parlé des enseignements tirés et des défis à relever dans son pays.

MM. Cory Penca et Justin Wall, du Service de l’inspection de la santé des plantes et des animaux (APHIS) de l’USDA, ont présenté l’expérience des États-Unis d’Amérique concernant l’utilisation d’une approche systémique à des fins d’exportation et d’importation, respectivement.

Les participants à la CMP ont noté l’importance des approches systémiques pour assurer aux pays importateurs un niveau de protection approprié équivalent à celui fourni par d’autres mesures phytosanitaires, comme le traitement de quarantaine.

Informations connexes

Photos de la CMP-18

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