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Les pays africains tirent parti des progrès scientifiques et de la technologie numérique et améliorent leurs capacités techniques pour prévenir les apparitions d'organismes nuisibles aux végétaux

Posted on lun, 25 Sep 2023, 09:29

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© FAO/Ahmed Elsheemy

Le Caire, 25 septembre 2023 – Onze pays africains participent à une formation sur les sciences phytosanitaires avancées et les outils numériques de pointe qui permettront de mieux préparer le personnel de terrain et les administrateurs à prendre des décisions rapides afin de prévenir l’apparition de foyers d’organismes nuisibles aux végétaux. L’atelier de formation des formateurs, qui se tiendra du 25 au 29 septembre 2023 au Caire (Égypte), présente la première phase du Programme phytosanitaire pour l’Afrique (PPA), une nouvelle initiative régionale destinée à renforcer en profondeur les capacités techniques du personnel phytosanitaire africain dans l’ensemble des 54 pays. Ce nouveau programme, dirigé par le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), en collaboration avec la Commission de de l’Union africaine pour l’agriculture, vise à fournir aux organisations nationales de la protection des végétaux des approches scientifiques, des technologies de pointe et des outils pour surveiller, prévenir, détecter et gérer les principaux organismes nuisibles et maladies des végétaux qui constituent une menace pour la sécurité alimentaire, l’environnement et la croissance économique.

Chaque année, les organismes nuisibles entraînent en Afrique des pertes agricoles qui se chiffrent en milliards d’USD, ce qui a un impact sur la sécurité alimentaire et la croissance économique. L’un de ces organismes nuisibles est la chenille légionnaire d’automne, qui occasionne chaque année des pertes agricoles d’environ 9,4 milliards d’USD. À l’échelle mondiale, les organismes nuisibles aux végétaux détruisent jusqu’à 40 pour cent des récoltes, ce qui se traduit par des pertes économiques de l’ordre de 220 milliards d’USD.

Pour lutter contre les organismes nuisibles en Afrique, il est nécessaire d’utiliser la science et la technologie afin de détecter à temps les organismes nuisibles qui ont une incidence sur l’économie et l’environnement. Cela permettra aux décideurs politiques et aux autorités phytosanitaires de prendre des décisions éclairées sur la prévention, l’enrayement ou l’éradication des organismes nuisibles, ainsi que sur les questions commerciales y afférentes.

Lors de la formation, les participants découvriront donc les approches scientifiques les plus récentes et les outils électroniques de pointe pour la collecte et la communication des données, ce qui leur permettra de prendre des décisions rapides en matière de prévention des organismes nuisibles. Une application mobile adaptée permettra d’améliorer l’efficacité du personnel de terrain en ce qui concerne la collecte, l’enregistrement et l’utilisation des données sur les organismes nuisibles aux végétaux, même dans les zones reculées dépourvues de connexion Internet. Une fois l’appareil reconnecté, les données sont automatiquement mises à jour, ce qui permet au personnel de prendre les mesures nécessaires pour prévenir ou répondre à une menace phytosanitaire.

L’application propose également des conseils sur la manière de détecter un large éventail d’organismes nuisibles parmi ceux désignés comme prioritaires en matière de surveillance et de prévention par chacun des pays participants.

Les participants à la formation sont originaires du Cameroun, de l’Égypte, de la Guinée-Bissau, du Kenya, du Mali, du Maroc, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, de la Sierra Leone, de la Zambie et du Zimbabwe. Il s’agit des pays qui participent à la première phase du PPA. Ils seront ensuite appelés à former le personnel de terrain dans leurs pays respectifs afin de renforcer les capacités nationales en matière de lutte contre les organismes nuisibles.

Agissant au nom du Ministre égyptien de l’agriculture et de la mise en valeur des terres, M. Ahmed Abdelmageed, directeur de l’Institut égyptien de recherche sur la protection des végétaux, a présidé l’atelier et souhaité la bienvenue aux participants.

«Le Gouvernement égyptien est convaincu que la formation aboutira à la constitution d’un groupe d’experts qui diffuseront les connaissances et la technologie dans leurs pays respectifs. Grâce à la CIPV et à la FAO, les pays africains pourront atténuer les risques et renforcer leurs capacités de détection, de diagnostic et de surveillance des organismes nuisibles», a-t-il déclaré.

«Le Gouvernement égyptien estime également que la formation contribuera à la réalisation des ODD, de la Vision 2030 de l’Égypte et de la Vision 2063 de l’Afrique», a-t-il ajouté.

«Le lien entre organismes nuisibles, pertes de récoltes et pénuries alimentaires est évident en Afrique», a pour sa part indiqué Mme Jennifer Moffitt, Sous-secrétaire à l’agriculture pour les programmes de commercialisation et de réglementation du Département de l’agriculture des États-Unis (USDA). «Les organismes nuisibles aux végétaux fragilisent la production agricole et entraînent des pertes annuelles de l’ordre de 30 à 60 pour cent, d’où la nécessité de mettre en place des stratégies de lutte efficaces contre les effets néfastes des organismes nuisibles aux végétaux et des maladies animales», a-t-elle ajouté.

«Pour lutter efficacement contre les organismes nuisibles aux végétaux, la CIPV collabore avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Union africaine, l’USDA et ses partenaires afin de renforcer les capacités des experts phytosanitaires de la région. Le renforcement des capacités prévu dans le cadre du Programme phytosanitaire pour l’Afrique permettra de préserver la sécurité alimentaire et de limiter les perturbations du commerce des végétaux et produits végétaux, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement nationaux, régionaux et mondiaux», a souligné le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El- Lissy.

«Au nom de la communauté de la CIPV, nous tenons à remercier le Gouvernement égyptien pour son leadership et d’avoir accepté d’accueillir cet événement important», a-t-il poursuivi.

«Les outils que nous utilisons dans la formation d’aujourd’hui, généreusement élaborés et mis à disposition par le Service de l’inspection de la santé des plantes et des animaux (APHIS) de l’USDA, permettront d’affiner les compétences techniques des experts phytosanitaires africains et d’étoffer leur arsenal d’outils de lutte contre les organismes nuisibles aux végétaux», a-t-il ajouté.

La faible capacité des infrastructures de diagnostic phytosanitaire et de signalement demeure l’une des principales faiblesses du système phytosanitaire africain, comme le souligne la Stratégie phytosanitaire pour l’Afrique 2022-2036. Le PPA a été pensé pour combler cette lacune afin de doter les autorités nationales des capacités nécessaires pour détecter rapidement les organismes nuisibles aux végétaux et agir en conséquence.

«Pour aider les pays africains à éliminer la faim et à réduire la pauvreté en stimulant la croissance économique grâce à un développement axé sur l’agriculture, il est essentiel de renforcer les capacités phytosanitaires du continent et sa productivité agricole», a déclaré Mme Josefa Sacko, commissaire de l’Union africaine au Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et du développement durable. Elle était représentée par Mme Sandrine Mariella Bayendi Loudit, responsable scientifique principale en entomologie au Conseil phytosanitaire interafricain de l’Union africaine (CPI-UA).

«Nous pouvons être assurés que la Commission de l’Union africaine, avec le soutien de son bureau technique spécialisé, le Conseil phytosanitaire interafricain (CPI), assurera la coordination stratégique globale entre les ONPV et les communautés économiques régionales, tout en continuant à promouvoir sur le continent la stratégie phytosanitaire pour l’Afrique», a-t-elle expliqué.

«Le programme phytosanitaire pour l’Afrique vise à renforcer la collaboration régionale sur les nouvelles questions phytosanitaires, en particulier celles liées à la sécurité alimentaire, aux changements climatiques et à la croissance économique. J’invite donc les participants à saisir cette occasion pour renforcer leurs connaissances sur la façon de résoudre les problèmes phytosanitaires urgents sur le continent en protégeant l’agriculture et les ressources naturelles contre l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles et des maladies des végétaux», a-t-elle ajouté.

«La protection des végétaux est essentielle pour assurer la sécurité alimentaire et maintenir les moyens de subsistance de nombreux agriculteurs, producteurs et communautés rurales en Afrique. Face à la multitude de défis, comme les apparitions d’organismes nuisibles, les conflits, l’instabilité politique et les changements climatiques, de nombreux pays africains peinent à préserver la santé des végétaux et à maintenir des systèmes phytosanitaires fonctionnels», a déclaré M. AbdulHakim Elwaer, Sous-Directeur général de la FAO et Représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.

«Au nom de la FAO, je félicite la CIPV et ses partenaires pour le lancement du Programme phytosanitaire pour l’Afrique, qui, je crois, aidera les pays à améliorer leurs capacités de collecte, de production et d’analyse des données nécessaires à la formulation des politiques et à l’amélioration de la protection des végétaux», a-t-il ajouté.

À propos de la FAO

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est l’agence spécialisée des Nations Unies qui mène les efforts internationaux vers l’élimination de la faim. Son objectif est d’atteindre la sécurité alimentaire pour tous et d’assurer un accès régulier et suffisant à une nourriture de bonne qualité permettant à tous de mener une vie saine et active. La FAO s’emploie à transformer les systèmes agroalimentaires en promouvant une production et une consommation durables, notamment en protégeant les végétaux afin d’assurer la sécurité alimentaire mondiale. Avec 195 membres – 194 pays et l’Union européenne – la FAO est active dans 130 pays à travers le monde.

À propos de la CIPV

La CIPV est un traité international ratifié par 184 pays, qui vise à protéger les ressources végétales mondiales contre l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles, et à promouvoir l’innocuité du commerce. Les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP), élaborées sous les auspices de la CIPV, aident les pays à mettre en œuvre les normes phytosanitaires nationales et les exigences en matière d’importation. Hébergée par la FAO, la CIPV est la seule entité mondiale habilitée à établir des normes dans le domaine phytosanitaire.

Contact

  1. Mme Anita Tibasaaga, spécialiste de la communication, Secrétariat de la CIPV. [email protected]

  2. M. MohamedAli Moussa, spécialiste de la communication, Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.[[email protected]][3

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