Un projet permettant d’évaluer les systèmes de contrôle des aliments et les systèmes phytosanitaires en Afrique présenté lors de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments

12 juin 2023

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est jointe mercredi à des experts de haut niveau et à des fonctionnaires internationaux à l’occasion de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments pour discuter d’un nouveau projet destiné à évaluer les systèmes de contrôle des aliments et les capacités phytosanitaires en vue de garantir la sécurité sanitaire des aliments et la santé des végétaux dans 11 pays de l’Union africaine.

Organisée sur le thème «Les normes alimentaires sauvent des vies», cette manifestation a réuni des représentants de l’Union européenne, de la Commission de l’Union africaine et des pays membres de l’Union africaine, ainsi que des responsables et des équipes techniques de la FAO.

L’Économiste en chef de la FAO, M. Maximo Torero, a souligné l’approche multisectorielle, interdisciplinaire et collaborative qui a pu être développée grâce à la présence des différents participants. «Il s’agit d’un travail approfondi, détaillé et difficile que les pays doivent effectuer pour mettre au point des interventions ciblées susceptibles d’améliorer la gouvernance des systèmes de contrôle des aliments et des systèmes phytosanitaires au niveau national», a-t-il déclaré à propos des évaluations actuellement menées dans les pays.

Le premier des quatre événements organisés le mercredi 7 juin 2023 a porté sur le projet intitulé «Renforcer les capacités et la gouvernance dans le domaine du contrôle des aliments et le domaine phytosanitaire». Les discussions ont porté sur la façon dont la FAO et le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) fournissent un soutien technique et collaborent avec les autorités nationales compétentes et d’autres institutions clés en vue de renforcer les capacités, la gouvernance et la planification stratégique autour de deux composantes principales: la sécurité sanitaire des aliments et la santé des végétaux.

Au centre de ces deux composantes se trouvent deux outils de pointe. L’Outil d’évaluation des systèmes de contrôle des aliments mis au point par la FAO et l’OMS est un instrument sans équivalent qui permet d’évaluer de manière exhaustive les capacités du système de contrôle des aliments d’un pays.

L’évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) est un outil de gestion très efficace qui permet aux pays de déterminer leurs forces et leurs faiblesses en matière de gestion phytosanitaire. Cet outil permet aux pays d’élaborer leur propre plan phytosanitaire et de le mettre en œuvre efficacement. L’ECP a déjà été appliquée avec succès dans plusieurs pays pour actualiser la législation phytosanitaire, établir des stratégies nationales de renforcement des capacités phytosanitaires et mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des activités prioritaires.

Parmi les participants figuraient des membres de l’équipe technique qui dirige le projet, ainsi que des représentants de la délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, qui finance le projet, et des représentants de l’Union africaine.

La rencontre a également permis de recueillir le point de vue des acteurs impliqués dans le projet sur le terrain, notamment à Maurice, au Rwanda et aux Seychelles. Les représentants de chacun de ces pays ont décrit les défis et les objectifs en matière de sécurité sanitaire des aliments et de santé végétale dans leur pays, ainsi que la façon dont le projet répond aux besoins de leur pays. Ils ont présenté leurs expériences spécifiques en matière d’évaluation et ont fait part de l’enthousiasme et de l’engagement de leurs gouvernements respectifs vis-à-vis du projet. Les intervenants ont souligné l’importance du projet pour ce qui est de créer des synergies entre les nombreuses institutions qui forment le système alimentaire. M. Khurun Poojanraj, du Ministère de l’agriculture de Maurice, a évoqué l’opportunité offerte par les activités du projet, lesquelles «permettent à toutes les personnes qui poursuivent les mêmes objectifs en matière de sécurité sanitaire des aliments de se réunir et de faire connaissance». Il a déclaré qu’il s’agit d’une première étape qui permet de briser les cloisonnements existants dans le système de contrôle des aliments et d’améliorer la coordination interinstitutionnelle.

L’Union européenne finance ce projet dans le cadre du soutien qu’elle apporte au Cadre politique sanitaire et phytosanitaire (SPS) afin de renforcer l’harmonisation dans les pays de la région de l’Union africaine. M. Eulade Mboneye, de la délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, a évoqué cette initiative et la façon dont le projet contribue à améliorer les systèmes SPS en Afrique, notamment en assurant l’harmonisation avec les normes internationales.

L’amélioration des systèmes de contrôle des aliments et des systèmes phytosanitaires, et ses répercussions positives sur le commerce, constituent le principal objectif du projet. Cette réunion organisée dans le cadre de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments a été l’occasion de sensibiliser à cette question et de mettre en lumière un élément essentiel de cette initiative. «Effectuer une évaluation est la première étape pour renforcer le système de contrôle des aliments et améliorer la sécurité sanitaire des aliments. Et cela a une incidence positive importante sur le commerce», a déclaré Mme Catherine Bessy, fonctionnaire principale chargée de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO.

L’enregistrement vidéo de l’événement peut être visionné à la page suivante: www.fao.org/webcast/home/en/. Pour de plus amples renseignements sur le projet, voir cette page.

*Cet article a été initialement publié sur le site web du Codex Alimentarius.